Alors que sieur Kagawa allait me péter la figure comme on pouvait s'y attendre, son poing s'arrêta à quelques millimètres de mon visage. Je recevais juste une pichenette. *La sale...il l'a fait exprès ! Tout ça pour dire que j'ai frappé et que lui il a été genre gentleman. Non mais il me prend vraiment pour la dernière des imbéciles !* Et puis il faisait semblant de me prendre en pitié. Non mais vraiment. J'ai vu sa personnalité en classe et je n'allais pas me laisser attendrir par ses soi disants airs de bon petit garçon tout gentil. Non je souffrais pas. Et qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Je passais à côté de lui en me massant l'épaule. La douleur était présent encore et le pire c'était l'état de ma main. Plus de guitare pendant plusieurs jour. J'avais la chance de mon côté encore une fois. Je soupirais puis me retournais vers Shin :

"Mon épaule, ça ne regarde que moi. De toute façon un abruti tel que toi ne pourrait pas comprendre pourquoi j'ai mal. Je sais où elle est cette clairière aussi. J'y vais pour me baigner après mes exercices en dehors du lycée."

Je le regardais avec un air mauvais, lui faisant comprendre que je n'étais pas du genre à me laisser approcher comme ça, parce qu'il ne m'avait pas frappé. Je me retournais et commençais à m'avancer hors du lycée, en continuant de me malaxer l'épaule. Je n'aimais pas quand cette douleur revenait. Quelle idée de ne pas avoir vu ces gars la dernière fois à la plage. Seuls les lâches attaquaient avec des armes quand leur adversaire utilisait juste ses poings. Je me pinçais l'épaule pour inhiber un peu la douleur. J'en avais franchement marre de cette douleur qui revenait sans cesse. Mais je n'allais pas en faire part à ce...truc. Et le ponpon alors que je marchais en direction de la clairière c'était qu'il se mit à pleuvoir. Et me voilà en cormoran mazouté. Youpi ! La joie ! Je courrais en direction de la clairière à toute vitesse et me mettais sous un arbre. Je ne savais même pas si Shin m'avait suivi. Je pense à tout péter qu'il était rentré. Lui, se mouiller ? Au sens propre comme figuré, ça m'étonnait ! Je me mettais à frapper contre le tronc de l'arbre, pour continuer à m'entraîner. J'avais l'habitude de le faire ici.

"Mon épaule, ça ne regarde que moi. De toute façon un abruti tel que toi ne pourrait pas comprendre pourquoi j'ai mal. Je sais où elle est cette clairière aussi. J'y vais pour me baigner après mes exercices en dehors du lycée."

Je sorti mon paquet avant de prendre une nouvelle cigarette que je mis dans ma bouche. Je tirai une taffe tout en souriant a la jeune femme, répondre ne servait a rien. J'avais eu ce que je voulais elle venait d'accepter ma proposition alors pourquoi papoter alors que madame aller surement me traiter de tout les noms. Je la laissai s'en aller la regardant en souriant et j'empruntai un autre chemin certes plus long mais au moins elle aura le temps de se calmer un peu. Je marchai tranquillement d'un pas vraiment lent admirant l'horizon et les quelques immeubles qui ont été battit dans ce coin de la ville qui était pour ainsi dire désert. Cinq minutes me suffirent pour atteindre mon arbre... Des gens diraient surement que je suis con ayant une maison je n'avais pas besoin d'un endroit comme celui là mais j'y tenais c'etait mon petit havre de paix. Je montai sur la premiere branche quand la pluie commença a tombé. Je souris légerement avant de tirer mon blouson et deux paquets de cigarette que je cachai par là.... Mon regard s'arrêta tout de même sur ma guitare cachée dans le plus gros creux de ce fichu arbre elle n'avait pas été touché depuis des lustres, je souriais légèrement avant de m'en aller vers le lieu du rendez vous.

La pluie n'était vraiment pas un problème pour mon apparence j'étais comment dire aussi très séduisant les cheveux mouillés. Quand aux habille je n'avais que mon blouson et une petite chemisette vraiment très fine mais le froid et l'eau sont deux choses qui ne m'ont jamais fait peur. De loin on pouvait facilement remarqué dans quel état elle se trouvait encore et toujours énervé, frappant sur un pauvre tronc d'arbre qui ne lui avait pourtant surement rien fait. Je m'avançai vers elle et m'assit a coté quand je ne fus qu'a quelques mètre de la demoiselle en furie. A l'abri de la pluie je secouai ma tête avant de jeter un regard amusé vers Estelle Maczilla... Le surnom me fit bien rire car il voulait tout dire en faite cette fille était aussi belle que son prénom mais aussi féroce que Godzilla. Voyant dans quel état était ses habits je retirer mon blouson et le lui jetai avant de prendre une cigarette et de la fumer tranquillement:

Tu sais vu que tu es blessée tu devrais te calmer un petit moment ca te fera pas de mal et met mon fucking blouson parce que sinon ca va pas le faire du tout.... Ah aussi désolé pour le truc de la classe mais on m'a tellement dit de truc sur Nakagawa et fait la remarque sur mon nom et le sien qui se ressemble que bon ca m'a enragé .....*fume en admirant le lac*

Je continuais à frapper dans le tronc quand je sentis que l'on me jetais quelque chose. Je le rattrapais de suite par réflexe et regardais ce que c'était. Un blouson, et là, la voix de Shinchilla. Il n'avait donc pas eu peur de la pluie. Et il venait me voir alors que j'étais encore énervée. Vraiment soit il était abruti par je ne sais quoi, ou alors il n'avait pas froid aux yeux. Il me parla de Ran, comme quoi son nom ressemblait au sien. Je profitais de son petit monologue pour enfiler le blouson et m'essorer les cheveux. Les avantages avec les cheveux longs, c'est que c'est beau, soyeux, mais le gros hic, c'était de les entretenir. Et je n'aimais pas vraiment m'en occuper chaque matin. Heureusement que j'avais récupéré de la dureté de cheveux de mon père. Je soupirais, écoutant la fin du discours du faux blond qui étai en train de faire une sorte de mea culpa. Je clignais des yeux pour être sûre d'avoir bien entendu ce qu'il m'avait dit. Attendez il y a encore quelques heures il était chiant comme pas possible et maintenant, il faisait son doux devant moi. Cherchez l'erreur. Je haussais les épaules et le regardais avec un sourire narquois :

"Je t'ai dit que ce qui concernait mon épaule ne te regardait pas. C'est difficile à comprendre ? Je dois le dire en quelle langue ? en Shinois ? Oh ! Pardon du mauvais jeu de mots. Ah ? Ran ? Comme si ce que tu avais fait l'avait ébouriffé à l'extrême. Elle doit juste être en train de donner une sale dictée aux autres élèves. Tu as échappé au pire. Et en revenant à mon épaule, sache que j'ai des raisons de ne pas te laisser la toucher."

Justement en parlant de ça, je sentais déjà un liquide qui faisait coller mon haut à ma peau. La cicatrice s'était de nouveau ouverte. Je ne laissais rien paraître et j'allais près du lac, m'accroupissant près de l'eau. Si je retirais le blouson maintenant, c'était foutu. Je sentais la présence de Shin. Je tournais la tête dans sa direction et le regardais avec des yeux aussi massacrants que ceux d'un dragon en furie. Je lui dit d'une voix grave et rauque :

"N'ose même pas m'approcher, tu m'entends ? ! Ou je finis ce que j'ai failli te donner tout à l'heure. Jamais je ne te laisserai me toucher !"

Je continuais de le regarder avec une rage qu'encore jamais je n'avais ressortie à ce stade. Dans ces moments là, j'étais aussi sauvage qu'un étalon pris d'une crise de folie. Je sentais dans mes yeux que le sang circulait à grande vitesse. Je passais ma main sous mon haut, touchant ce fichu tatouage qui venait rajouter à la douleur déjà présente de léger picotements. Je m'assis finalement par terre, espérant avoir découragé celui qui pourtant m'avait passé son blouson. Mais je ne devais pas baisser ma garde. Surtout pas devant lui.

[S'il y a des mots pas compréhensibles c'est NORMAL je suis mort xD]

"Je t'ai dit que ce qui concernait mon épaule ne te regardait pas. C'est difficile à comprendre ? Je dois le dire en quelle langue ? en Shinois ? Oh ! Pardon du mauvais jeu de mots. Ah ? Ran ? Comme si ce que tu avais fait l'avait ébouriffé à l'extrême. Elle doit juste être en train de donner une sale dictée aux autres élèves. Tu as échappé au pire. Et en revenant à mon épaule, sache que j'ai des raisons de ne pas te laisser la toucher."

Pourquoi étais je venu? Là est la question car vu comment cette fille me traitait je n'avais vraiment aucune chance. A force de lui courir après on allait surement croire que j'en étais amoureux mais comme je le dis souvent l'amour n'est qu'une utopie à laquelle je ne veux pas adhérer. J'admirai le ciel ne portant aucune attention a Maczilla qui faisait son petit spitch, un brin de nostalgie apparaissait sur mon visage, c'etait ici que le nouveau shin avait fait son apparition est à chacune de mes venues je me remémorais mon ancienne vie mon ancien caractère, l'ancien moi. Quand elle eut fini je ne sus quoi répondre car comme a mon habitude je ne lui avais donné aucune importance je la regardai et je lâchai avec une voie tristounette et pleine de regret : Oui oui..... c'est exactement ca. Habillé d'une simple chemise je sentais les inconvénients de ma garde robe dites légère, je tremblotais de partout mais que cela ne tienne temps que j'étais beau rien n'avait d'importance enfin..... Je penserais surement le contraire demain après m'être réveillé avec un rhume du tonnerre qui me clouera au sol et qui m'empêchera encore une fois d'aller faire mon jolie cœur. Comme si mon cerveau était doté d'un enregistreur de voie, je me souvins d'un seul coup de ce que la jeune fille me dit mais cela ne m'intéressa guère a part peut être la partie ou elle parlait de Ran, savoir que les autres faisaient une dictée me fit sourire car s'ils avaient ne serait ce qu'un soupçon de fierté ils seraient sortis comme moi.


"N'ose même pas m'approcher, tu m'entends ? ! Ou je finis ce que j'ai failli te donner tout à l'heure. Jamais je ne te laisserai me toucher !"

Pourquoi toutes les filles pensent qu'a ca? Je n'ai jamais eu envie de l'approcher et ca n'allait pas commencer maintenant. Elle me regarda avec une haine profonde encore une fois j'avais le chic pour énerver les gens biens mais que faire j'étais ainsi et je m'aimais trop pour changer d'ailleurs m'en foutant complétement de la jeune femme je me dirigeai vers l'arbre, je déposai une légère caresse sur son tronc avant d'y monter m'asseyant sur la première branche dites solide. Je m'allumai une cigarette m'adossant sur le tronc et m'allongeant sur la branche comme au bon vieux temps. Au loin j'apercevais Estelle qui se lavait même un aveugle aurait remarqué qu'elle était blessée mais que faire ..... j'étais bien sur mon arbre. Je fumai contemplant les nuages qui vaguaient dans le ciel que j'aurais aimé en être un de nuage, un gros nuage noir qui draguerait tous les nuages blancs sexy, je lâchais un petit ricanement avant de jeter un nouveau coup d'œil vers la jeune femme, je n'étais finalement pas le grand méchant loup que je voulais être. Je sautai de l'arbre m'approchant d'elle ma cigarette mouillé devenait de plus en plus dégoutante mais je la gardai car si elle voulait se battre pour une fois je crois que j'allais répliqué moi et mon sens de l'honneur inexistant, frappé quelqu'un de blessé était vraiment excitant. Arrivé a distance d'intervention je détournai le regard ne voulant pas une nouvelle fois affronté ses yeux enflammés car la dragounette était plus que ridicule dans cet état de nerf profond quand son adversaire ne lui donnait aucune importance. Je restai las et immobile pendant quelques secondes avant de reprendre mon putain de sourire... En une fraction de second je me mis derriere la jeune femme je pris appuie a l'aide de mes genoux sur deux points de son dos tout en passant mon bas autour de son coup l'immobilisant a l'aide d'une technique d'étranglement.

Je sais ..... Madame va encore s'énerver et au final ta blessure va s'infecter ensuite tu reviendra vers moi pour te venger et là on se battra sérieusement donc calme calme et calme.... J'ai pas du tout envie de me battre et t'inquiète pas si tu veux temps que ca te battre contre moi je t'emmènerai un de ses quatre sur un ring et on verra.

Je sorti une bouteille d'alcool de ma poche, tirai le blouson pour faire une petite ouverture qui me laissai apercevoir la blessure avant d'y déverser a peu prés toute la bouteille. Et non je n'étais pas infirmier je ne savais pas du tout ce qu'il fallait faire mais l'alcool était un bon moyen de désinfecté les plaies. J'accentuai mon étreinte tout en rigolant:

Je sais ca fait mal !!! Mais bon tu as mon bras si tu veux mordre un truc *rigole*

Il en avait profité ce bâtard ! Ce lâche ! Il avait attendu que je sois en train de me toucher l'épaule pour attaquer. Et me voilà par terre tel un bleu en train de le regarder avec rage. Mais celle ci retomba vite après son discours qui se voulait sans doute rassurant. Je dis bien sans doute entre guille mets car ce qui suivit ne fut pas du tout reposant. Le voilà qui me tirait le blouson alors que j'essayais de me débattre. Mon idée ne fut pas la meilleure. Il faut dire que énervée comme je l'étais, la raison pouvait aller se coucher pendant les mille années à venir. Ce Shin je sentais en lui un détachement criant de vérité. Oui je savais qu'il prendrait plaisir à me faire soufrir. Et me voilà imbibée d'alcool sur toute l'épaule. La sensation de brûlure se mit à parcourir tout mon corps jusqu'aux os. J'avais envie de hurler mais je ne le fis pas sur l'instant. C'est lorsque cette vision horrible de mon passé revint. Je voyais du rouge, du noir, un feu immense. Je vis des personnes au visage flou et soudain la douleur que l'on m'avait marquée au dos. Je sentais la peur m'envahir petit à petit. C'est avec cet élan émotionnel que je le poussais sans ménagement. Je me reculais, devant lui avec une expression effrayée. J'allais ainsi jusqu'au lac, me tenant les bras pour essayer de me réchauffer et disant à tue tête :

"Ne me touchez pas ! Jamais je ne reviendrai ! Ne me touchez pas..."

La dernière que j'avais faite c'était il y a deux ans alors qu'un homme essayais de me molester. Ran était intervenue pour me sortir de là et m'avait vue dans cet état. Elle m'avait dit que c'était juste une crise due à l'anxiété de revivre cet événnement. Je repartais donc de nouveau dans un état d'angoisse passagère et n'arrivait plus à me contrôler.

"Ne me touchez pas ! Jamais je ne reviendrai ! Ne me touchez pas..."

Ah ..... Donc elle aussi ..... Elle semble n'être que le fruit d'un acte malsain beaucoup plus atroce que celui que j'ai vécu d'où son caractère .... Elle aussi n'est le fruit que de la méchanceté des autres. Je la fixai, mon regard avait changé du tout au tout je ne la voyais plus comme une femme mais comme une victime une victime de la connerie humaine surement. Je ne pouvais deviner ce qui lui est arrivé mais je savais déjà que c'etait une chose terrible car ce monstre était devenu en une fraction de seconde aussi inoffensif et apeuré qu'un chien abandonné. Que faire dans une situation pareil, une partie de moi voulait en profiter car oui comme tout homme j'ai une partie d'ombre sauf que la mienne a un nom. Je semblai serein, je paraissais serein mais la voir ainsi me fit moi aussi me rappeler un passage de ma triste vie. Je tournai ma tête avant de me voir quatre plus tôt, petit complétement décoiffé mais souriant, je grimaçai a ce jeune homme qui me fit coucou de la main avant de disparaitre. Je tâtonnai ma poche pour voir s'il me restait une cigarette quand je me rappelai qu'il ne me restai qu'une seule et elle était dans le blouson. Je grommelai un petit: Fuck.. Avant de me redresser entierement devant elle affichant un sourire arrogant, dire que cette fille voulait me frapper il y a quelques instants. Je fis quelques pas vers elle levant mes mains pour lui signifier que je ne lui voulais aucun mal et en disant d'une voie douce:
Je ne te toucherai pas..... Je ne veux pas t'emmener....... Je ne te toucherai pas......

Quel idée de ne pas la toucher ma dernière cigarette était chez elle j'étais bien obligé de la reprendre et si par la même occasion je pouvais l'aider. Raa arrête de te leurrer Shin Kagawa tu t'en fou un peu de ta cigarette tu veux juste pas qu'elle crève en tombant dans l'eau c'est tout ce qui t'intéresse dans ce moment la vie de cette jeune conne. D'un seul coup je jetai un coup d'œil vers la gauche puis vers la droite avant de faire le tour de la jeune femme délicatement sans la brusquant me mettant maintenant entre elle et le lac juste pour l'empecher de faire une erreur. Je levai mes mains et sourit:

Huuumm ok ok tu déglingues tu dois surement te rappeler un jour vraiment pénible mais bon quand tu te reveilleras pense a me jeter ma cigarette qui est dans mon blouson...

Il pensait juste à sa cigarette dans son blouson le sale...je la sortais de la poche et la regardais, la laissant trembler dans ma main. Je me calmais enfin, me rappelant de ce que m'avait dit ma mère. Je me retournais en direction de Shin, regardant le lac. Je me fichais bien de lui comme il se fichait de moi. Je me sentais vide à ce moment là. Je lui tendis juste sa cigarette, ne lui accordant pas un seul regard. Je ne pensais qu'à ce que disait ma mère à propos de ma famille. De me défaire de ces traditions pesantes car j'étais la seule après mon cousin à pouvoir le faire. Avec ce que j'avais comme "dons". C'était aussi pour cela que me famille ne voulait pas que je sois comme les autres. Pour ne pas perdre ce....don. Je fixais enfin Shin, retrouvant enfin ma lucidité. Je lui dis d'une vois à peine audible sous la pluie :

"Tu ne sais pas ce que j'ai dû endurer, et toi, tu ne penses qu'à ta cigarette ?"

Je lui balançais à la figure, bouillonnant à nouveau de rage. J'enlevais ce blouson et mon haut ne me souciant plus de sa présence. Je malaxais mon épaule et pressais la blessure. Je me fichais pas mal qu'il voit mon tatouage qui courait sur presque tout mon corps.

"Tu vois ce tatouage ? On me l'a scarifié jusqu'à l'os. Il est fascinant n'est-ce pas ? Mais c'est le prix de nombreuses heures de souffrance. J'ai été charcutée pour une cause familiale. Un *rituel* de tradition."

Je ne lui parlais plus pendant un moment. Je regardais juste la tâche de sang que j'avais laissée sur le tronc d'arbre. Et oui j'allais lui demander :

"Et toi, tu as vécu pire que cela ? Perdre des proches et te faire mutiler, c'est classe non ? Vas-y continue de te moquer de moi et de me faire souffrir. Tue-moi si ça te chante. Je n'ai plus rien à perdre. Ça m'arrangerait de crever justement."

J'avais vraiment le moral à zéro. C'était bien la première personne à me sortir de mes retranchements sans que je bronche. Ça m'énervais de savoir que c'était lui, un de ces mecs prétentieux, arrogants, qui se fichent de tout. Il devait bien se foutre de ce que je lui disait de toute façon. Je me mettais sou la pluie, toujours, bardée de ma brassière de sport. Je me rinçais ainsi sous la pluie, enlevant le sang qui me collait à la peau.

"Tu ne sais pas ce que j'ai dû endurer, et toi, tu ne penses qu'à ta cigarette ?"

Etait ce aussi bizarre que ca? Je ne suis pas le genre de personne a donné de l'importance aux autres et encore moins aux gens qui me considerent comme etant leur ennemi. Je rattrapai la cigarette sortant mon briquet de ma poche arriére avant de l'allumer et de la mettre dans ma bouche tirant une légère taffe tout en admirant cet arbre. Estelle venait de retirer ses vêtements bizarre pour une catégorie trois .. Ce genre de fille était normalement beaucoup plus frileuse et beaucoup plus féroce, pour elle je ne devais surement plus avoir aucune importance la douleur devait être vraiment atroce. Je la regardai d'un air amusé pourquoi les gens pensaient pour la plupart d'entre eux que j'avais eu une vie facile? ..... Etre mutilé que j'aurais aimé l'etre en echange de ce que j'ai vécu... La douleur physique est une chose qui passe alors que la douleur psychologique est immuable. Oh que si je sais ce que tu endures ma pauvre chérie mais j'en ai vraiment aucune envie d'en parler.. Je me retournai en ricanant et je me mis a admirer le lac qu'il était beau ....

Nan je ne sais pas ce que tu as enduré j'ai eu une vie fastoche j'ai été chérie tout le long de mon existence pour ca que j'aime tant ce monde *ricane en fumant*

Un long silence s'en suivit... Je n'avais vraiment plus l'intention de parler j'étais plongé dans mes souvenirs, moi petit en train de gambader avec ma chère mère dans les ruelles de cette putain de ville, venant pécher dans ce lac alors qu'on savait pertinemment qu'il n'y avait aucun poisson ah qu'est ce qu'on se marrait.... Pourquoi m'a t-elle laissé? Qu'est ce que j'ai bien put faire pour l'emmerder a ce point. Une larme coula le long de mon visage en repensant a ces beaux moments, une larme que j'essuyai très rapidement... Je m'accroupis prenant une pierre et la lançant pour faire des ricochet en rigolant et en murmurant : Tu me manques ....

"Et toi, tu as vécu pire que cela ? Perdre des proches et te faire mutiler, c'est classe non ? Vas-y continue de te moquer de moi et de me faire souffrir. Tue-moi si ça te chante. Je n'ai plus rien à perdre. Ça m'arrangerait de crever justement."

Je tremblais, j'avais vraiment envie de la tuer. Elle a vécu des choses pénibles et alors... Là n'est pas une raison pour demander la mort car la mort est une chose irréversible qui ne lui fera aucun mal a elle mais son entourage tout les gens qui l'aiment eux seront affectés. Je me retournai vers elle me rapprochant de la jeune femme en serrant les poings avant de lui assener sans garde un bon coup de poing dans la gueule. Je la fixai le visage grave avant de gueuler :

Tu veux crever hein? TU PENSES SALE ÉGOÏSTE !!! TU CROIS QUE LES GENS QUI TIENNENT A TOI VONT ÊTRE HEUREUX D'APPRENDRE TA MORT IDIOTE !!*sourire* Mais si c'est ce que tu veux je peux te tuer ici même car contrairement a ce que tu crois je n'ai pas eu une vie facile. Ma mère qui m'a élevé seul durant 9 ans est morte dans un foutu accident de voiture on m'a envoyé chez mon père qui m'a délibérément dit que pour lui je passais après son chien j'ai fugué bosser comme un malade pour revenir au japon une fois ici j'ai aimé une fille qui s'est donnée la mort parce que comme quoi elle souffrait alors que j'étais là pour elle ALORS ok tu peux dire tout ce que tu veux sur moi mais ne dit jamais que ca t'arrangerait de crever !!!

Je me tus un long moment, je venais de comprendre ma bêtise. Cette conne savait maintenant un long paquet sur moi et je ne voulais aucunement que des rumeurs commencent a circuler du genre Shin Kagawa a perdu sa mère tatati tatata alors que je ne veux être qu'un etre comme les autres . Je m'étais d'ailleurs créer une fausse famille pour les gens du lycée ma mére et mon père vivaient en France et ils m'avaient envoyé ici au japon pour que je renoue avec la culture de mon pays alors que la vérité était bien différente ... Je tatonnai mes poches plus aucune cigarette j'affichai un sourire gené envers Estelle :

Désolé pour le coup de poing c'est parti tout seul *se gratouille la tete* Je crois qu'on a vraiment plus rien a se dire .... En faite tu en sais trop sur moi pour que je joue la comédie *tire la langue* Par contre euuh aussi ne dis rien a personne sinon Sa..euh plutôt s'il te plait ne le dit a personne j'ai pas envie de voir des regards compatissants sur moi et encore moins me faire chouchouter parce que j'ai vécu une vie de merde.. Parce qu'au final je demande qu'a être comme tout le monde et bon ca marche vu qu'a l'école tout le monde me prend pour le fils a papa le dragueur à qui il ne manque rien .... J'ai juste envie de te dire que La vie est belle et qu'on en a qu'une seule faut donc en profiter un max même si pour ca tu dois envoyer chier ta famille de psychopathe enfuis toi vers un autre pays ai le cran de fuguer *clin d'œil*

Je reçus le coup de poing de plein fouet. Le sang me coulait des narines et je l'essuyais de ma main. Je regardais Shin avec un air sauvage et mauvais. Il me lança que sa famille n'était pas celle dont il parlait au lycée, que son passé était plus sombre que cela. En l'écoutant, je le rejoignais dans sa douleur même si il devait pensé que psychologiquement. Lui aussi avait eu une vie difficile. Je le regardais avec un air inquiet à la fin de sa phrase. Moi qui n'était pas du genre à comprendre l'état de mes ennemis les plus rebutants, lui, c'était difficile à laisser passer. Je crachais un peu de sang sur l'herbe, le soutenant toujours du regard. Je n'allais pas fléchir face à lui, même si il disait qu'il allait me tuer. Je lui pris le bras, le retournant vers moi après qu'il ait fini de se justifier de sa couverture. Je secouais la tête et le regardais avec un air dégouté malgré sa tentative de calmer les choses. Je gardais cet air sérieux et dur en le regardant fixement. Pourquoi je dirais des choses pareilles à tout le monde ? Il me prenait vraiment pour une balance ? Mais comme je dis toujours, je suis gémeaux et non balance. Je pris une grande inspiration et je rigolais :

"Ta mère est morte dans un accident ? La mienne est morte d'une infection respiratoire. Je l'ai vue mourir à petit feu. Et je ne vois pas en quoi ça te gène de te montrer tel que tu es. Mais c'est vrai que j'ai récupéré de cette franchise de mes parents. Tu sais au moins pourquoi je ne peux pas partir ? Connais-tu les vieilles familles japonaises, ces familles issues de la noblesse entre guillemets ? Du côté de ma mère, ils ont un système entremêlé de relations. Si j'ai pu y échapper, c'est parce que beaucoup de monde sous ce contrôle de famille veulent que je l'abolisse."

Je croisais les bras et devenait sérieuse, perdue dans mes pensées pendant un instant. C'était de cette mission dont m'avait parlé ma mère. Elle aussi avait reçu le poids sur ses épaules. Son premier mariage, un arrangé, lui avait été fatal sur le plan physique. Son mari l'avait battue. C'était comme ça qu'elle avait rencontré mon père alors qu'elle se faisait battre en plein hôtel. Je secouais la tête et regardais de nouveau Shin :

"Sache que si toi tu veux parler de ma vie, ça ne gène pas car je n'ai pas peur de ce que je suis. J'en ai juste assez de porter un poids qui est impossible à enlever comme ça. Alors que tu le comprennes ou non, je m'en fous."

J'essuyais encore du sang de mon nez et lui envoyait un coup dans l'entre jambe, par rage. Je me vengeais de son coup de poing.

"Maintenant on est à égalité, non ? La vie est belle, oui, je viens de t'asséner le coup suprême et maintenant, je vais attendre que tu te relèves et te tendre la main. Et pas de coups bas ou je t'assure que je vais te faire crever avant moi"

Je lui dis cela en faisant un rire chaleureux. Malgré ce qui c'était passé, il avait réussi à me rendre le sourire avec ces mimiques de dragueur de bas étage.

"Ta mère est morte dans un accident ? La mienne est morte d'une infection respiratoire. Je l'ai vue mourir à petit feu. Et je ne vois pas en quoi ça te gène de te montrer tel que tu es. Mais c'est vrai que j'ai récupéré de cette franchise de mes parents. Tu sais au moins pourquoi je ne peux pas partir ? Connais-tu les vieilles familles japonaises, ces familles issues de la noblesse entre guillemets ? Du côté de ma mère, ils ont un système entremêlé de relations. Si j'ai pu y échapper, c'est parce que beaucoup de monde sous ce contrôle de famille veulent que je l'abolisse."

Elle veut insunier quoi là? Je lui jetai un regard noir parce que ma mère est morte dans un accident je n'ai pas souffert? J'aurais tout donné pour vivre quelques minutes de plus avec ma mère et lui dire que je l'aimais alors que là elle était parti sans rien dire et la dernière parole que je lui avais adressé c'etait : Maman tu me laisses un peu d'argent? Pense-t-elle vraiment avoir souffert plus que moi? Elle au moins elle a dit a sa mère enfin elle a eu la chance de lui dire combien elle tenait a elle alors que moi je n'avais pas eu cette chance. J'aurais pourtant tout donné pour lui dire combien je l'aimais avant qu'elle ne parte. Je ne donnai au parole qui ont suivi cette "insulte" détournant mon regard et fumant ma cigarette comme a mon habitude. Le ciel commençait peu a peu a s'éclaircir il était presque temps pour moi de m'en aller cette fille n'était pas vraiment aussi méchante que je le croyais mais elle était trop conne trop conne pour s'apercevoir du poids des paroles qui sortaient de sa bouche, elle en savait trop pour être dragué dommage.


"Sache que si toi tu veux parler de ma vie, ça ne gène pas car je n'ai pas peur de ce que je suis. J'en ai juste assez de porter un poids qui est impossible à enlever comme ça. Alors que tu le comprennes ou non, je m'en fous."

Sale pleurnicheuse ... Tu adores peut etre prise pour une victime mais moi je déteste cela je ne suis pas le genre à aimer voir des regards compatissant se poser sur mon visage je préfère de loin voir des regards emplies de haine car au fond je méritais un peu tout ce qui m'arrivait. Je ricanai légèrement, la partie sombre de mon passé n'était pas chose aisé a raconté mais elle en connaissait maintenant un bon bout dire que si je lui racontai le reste ... Nan autant en rester là moins les gens en savent et plus j'ai de chance de passer pour un être normal hein que vous êtes de mon avis mes petits amis? D'un seul coup je vis sa jambe bouger je penchai la tête vers le coté en souriant: Sale chienne ... Je me pris un bon coup de pied dans l'entre jambe, je me penchai vers l'avant pour atténuer la douleur avant par a coup de changer a nouveau de moi. Elle me tendit une main, gentille comme initiative mais je me relevai sans son aide me redressant en époussetant mon pantalon. Je relevai la tete vers elle en me mordant la langue avant de lui dire:

Je te demande juste de pas parler de ma vie la tienne je l'ai déjà oublié capiché? Si ta famille croit que tu peux les libérer bah ils sont vraiment con et faible vu la taille de tes muscles. Je crois que je vais aller libérer ta famille vu que ce sont des nobles ils me devront du fric ..*ricane* Pour le coup suprême c'est surtout celui des connards et des faibles être rusé c'est bien mais l'entre jambe c'est bas trop bas même pour moi tu imagines?Bon allez Maczilla disons que *se dirige vers son blouson et l'enfile* T'es plutôt cool mais conne comme fille *lui fait un salut et s'en va en ricanant* une prochaine fois qui sait *sifflote en sautillant avant de courir* DES CIGARETTEUUUHH !!!