Salle de musique

Nana & Lavi
Une leçon de piano particulière

C'était un journée sans nuage, le ciel bleu laissait apparaître un soleil brillant de mille éclats. Il était midi passer, Lavi était vêtu d'un large pantalon blanc rentré dans ses énormes bottes noires, d'un haut assez ample sans manche col en v, et de son habituel bandeau pour relevé ses cheveux. Il s'était rendu en cours de maths sous la demande de Kokoro. N'ayant pas fini son repas, il arriva dans la salle avec une assiette de pomme de terre à la main mais se fit mal recevoir suite à cela. Pas décidé à abandonner sa pitance, il décida de quitter le cours. Déambulant dans les couloirs en sifflotant cherchant un endroit sympas où il pourrait manger tranquille, c'est par hasard qu'il tomba sur la salle de musique. Il ouvrit la porte, passa sa tête. Un endroit calme, personne à l'horizon, un piano pouvant servir de table... fermant la porte derrière lui il s'installa et entre deux pommes de terre ingurgité il posait ses doigts sur le piano et jouait quelques notes au hasard en chantant comme un enfant.

" Au clair de la lune, mon ami Pierrot prête moi ta plume pour écrire un mot ! Ma chandelle est morte je n'ai plus de feu ... "

Ce son affreux sembla résonnait dans le couloir malgré la porte close. En s'arrêtant de jouer un instant il entendit quelqu'un derrière la porte.

Invité Un fou ? Non, Invité !

Je me baladais dans le couloir à la recherche du dortoir mais je m'étais vraiment paumée. J'avais pris des couloirs, des escaliers, le tout avec mes affaires. Bon je n'allais pas cracher, je n'avais qu'un simple sac en bandoulière. Eh ouais, c'est le baluchon nouvelle génération. La modernité, c'est trop bon ! On va dire que le lycée est pas mal, hein. Hu. Un beau jardin avec des pigeons partout (j'aime pas les pigeons). J'ai vu la piscine, hu. De la vue de beaux mecs, des filles en fleur, moi je le suis, mais épanouie, sans préjugés. La ville, ouais, j'imaginais bien les filles faire du lèche vitrine. Moi, je cherche pas à baver sur du verre, quand même. C'est là que j'entendais un truc horrible. Du "Au clair de la lune" avec un chant.......hu ! Un pauvre piano était en train de m'appeler à l'aide. Non mais il faut y aller doucement avec ces bébés ! Les cordes, ces trucs fins et blancs qui vibrent au son des touches...c'est si beau ! C'est ma sainte déesse, mon âme, ma vie ! Quand je touche ces petites taps blanches et noires, même sur un synthé. Les vibrations du son que vous sentez couler sur votre corps, Le son qui glisse dans vos tympans. Mais là, mes tympans vibrent et font me font mal. Je me précipite vers le lieu de l'hérésie, explosant par la même occasion la porte. Mes yeux brillèrent d'un feu violet. Je déteste qu'on fasse hurler un piano ! Je m'approchais de la personne, sans la regarder. Je pris ses épaules, et jfis craquer ses épaules pour arrêter le massacre. Je le retournais et je vis...un charmant garçon. De jolis cheveux rouges pimpant, des yeux comme je les aimes, innocents comme tout. Je lâchais ma prise, époussetant les épaules. J'aime pas la poussière. Je lui souriais nerveusement. Bah normal, les hérésies de ce genre, je déteste.

"Hep, tu es qui, pour jouer du piano aussi mal ? Je t'assure que si tu n'arrêtes pas ce massacre, même avec le petit Pierrot, je te ferai des trucs pas cathos, capiche ?"

Je croisais les bras sous ma poitrine, et fusillais du regard le gars. Jvous jure, on ne joue pas si on ne sait pas utiliser un instrument. Imaginez un chirurgien qui sait pas utiliser un scalpel, et qui vous ouvre le bide et...j'arrête le gore, pour les enfants. Je m'asseyais à côté du gars, toujours irritée. Bon ma poitrine me gêna un peu, parce qu'une de mes baleines de soutif avait bougé. Je remettais ça en place et je parlais au gars :

"Jsuis Nana Hayashi. Je t'explique. Et une seule fois hein, trop la flemme après. Tu veux jouer du piano correctement ? Jvais t'apprendre ça. Sinon, essaie encore de toucher à ce bijou et je te pète la tête, capiche ? Jsuis déjà gentille de te laisser envie, parce que t'es assez mignon. Alors qu'en dis-tu ?"

Il ne comprenait pas ce qui se passait, il était là à jouer tranquillement pour passer le temps, s'amuser et une furie explose la porte et le malmène en lui hurlant dessus. Il était pétrifié, sa vie défilait devant ses yeux. Il avait vécu pire mais là une fille si jolie qui l'agresse de cette façon l'avait quelque peu traumatisé. Cependant habitué dans son enfance aux femmes de caractère c'est ce genre qu'il l'attire, il décida donc d'être gentil avec elle et de ne pas lui exploser le crane avec son fameux marteau rétractable. Il la regardait avec de grand yeux, les mains entre ses jambes comme un enfant ayant fait une bêtise. Lorsqu'elle s’installa à côté de lui, il craignit soudain pour sa vie s'il ne répondait pas très vite. Pour ne pas montrer son étonnement il tourna la tête vers elle, adoucissant son regard et souriant.

" Bonjour moi c'est Lavi Tettsui. Je jouais surtout pour passer le temps, je me suis fait viré du cours de maths alors je cherchais un endroit sympa pour me réfugié. "

Il ajouta sur un ton humoristique une petite phrase pour "briser la glace" et taquiner la jeune fille.

"Je ne pensais pas qu'une folle viendrait m'attaquer ici. "

Il redevint soudainement sérieux pour répondre aux questions que Nana avait posé.

" Il est vrai que j'aimerai savoir jouer du piano, beaucoup de souvenirs me rattache à cet instrument mais je suis malheureusement nul pour sortir des sons corrects. Je serai heureux que tu m'apprennes "

Il termina cette phrase en fermant les yeux et esquissant un sourire d'épanouissement, il allait enfin apprendre ce qui lui faisait temps envi.

Invité Un fou ? Non, Invité !

*Ce gars, Lavi, hein. Ok, mignon, tête d'innocent. J'aime j'aime. Lui apprendre à jouer du piano ? Pas de problème, mais il va falloir qu'il applique ma méthode. Et quand je dis ma méthode... Ce sourire, vraiment, trop beau, comment je fais pour résister ? Je joue la sainte nitouche ou le mode succube ? Va pour le mode succube*
J'adore le mode succube, mais c'était le seul moyen pour qu'il comprenne comment on joue du piano. Je lui ordonnais de mettre ses mains sur les touches et de regarder la partition de "Au clair de la Lune". Quand je dis qu'il faut jouer, on joue et bien ! Là quand il commença, il enfonça ses doigts sur les touches. Mes dents grincèrent comme une craie sur un tableau.

"Rargh ! Pas comme ça ! Avec les sentiments ! 'Faut des sentiments, Lavi ! Des sentiments ! Imagine que tu touches une femme, que tu la caresses, la flattes, tu lui glisses tes doigts sur la peau, tu le fais vite et doucement à la fois, comme pour donner du plaisir, quoi ! Moi c'est ce que je fais et ça marche, alors pousse-toi que je te montre ! Je vais te Scherzo diabolico de Alkan pour que tu comprennes. Ca c'est du pur bonheur sentimental !"

Je poussais Lavi du siège et je fis craquer mes doigts. Je sais, c'est tue l'amour les os qui craque mais fallait que je me prépare. Je posais délicatement mes doigts sur les touches blanches, puis commençait à faire glisser mes doigts avec une frappe méthodique, sensuelle, destructrice. Je me laissais emporter dans cette transe qui m'emmenait au septième ciel. Mieux que l'alcool ou...bon hein ! Je l'ai pas dit ! Le Scherzo est une beauté artistique qui demande de la patience, de l'amour au piano utilisé. De la transpiration perlait sur ma nuque, mais je continuais à me laisser aller, transie par la musique. J'arrêtais et me retournais vers Lavi. Mon soutif avait encore bougé. Je remettais tout en place *punaise jdois vraiment en racheter un !*

"Tu vois, ça c'est de la transe de l'amour que tu peux donner corps et âme. Tu fais ça à un homme ou une femme et tu le plonges dans un océan de sensations délicieuses ! Viens, approche, je vais te montrer. Aller, je me mets derrière toi pour te guider !"

Lorsqu'elle lui ordonna de jouer correctement la partition Lavi essaya de s'appliquer mais visiblement ce ne fut pas aussi satisfaisant qu'il l'aurait espéré. Malgré ses efforts il jouait toujours comme un pied. Mécontente la demoiselle lui fit tout un discourt.
Des sentiments ? Ce n'est donc pas avec la tête mais avec le coeur qu'il faut jouer ? Laisser parler ses émotions au travers de la musique... C'est sans grand étonnement qu'il fit viré du siège pour arriver sur les fesse, par terre. Il se positionna en tailleur et écouta la jeune fille jouer. Son coeur se mit à battre au son du piano, il était bouche bée devant cette artiste absorbée dans son morceau. Une fois fini il se permit une petite réflexion pour taquiner Nana suivit d'un léger clin d'oeil.

" ça fait deux fois que tu remets ton soutien gorge ... non pas que je matte hein ! absolument pas ... mais tu devrais en racheter un ou même l'enlever si tu veux. "

Il se remit sur le siège et la jolie prof particulière (très particulière) s'installa derrière lui quand il se mit tout à coup à rougir.

* Oh, je sens sa poitrine ! Ce n'est pas désagréable ... *

Il laissa Nana disposer de lui, après une telle démonstration elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait. Sa mélodie l'avait comme envoûté .

Invité Un fou ? Non, Invité !

Lavi m'avait dit d'enlever mon soutif ? Pourquoi pas. Aller en plus il me gênait. Je le retirais et le mettais près de la fenêtre. Je me mettais derrière Lavi et je lui pris délicatement les mains, les posant sur le piano. Je glissais mes doigts dans les siens, les posant un à un sur des touches. Je remontais mes jusqu'à ses épaules et me penchais vers son oreille, lui soufflant alors :

"Tu vois, tu fais glisser tes doigts sur les touches, comme j'ai fait avec tes doigts, justement."

Je posais mon menton sur son épaule droite et je remis mes mains sur ses mes bras de Lavi. Je le sentais se crisper, normal, je faisais tout pour le titiller, ce bout de roux. Je soufflais encore sur sa nuque avant d'enlever mes mains.

"Maintenant, joue une note. *encore un bruit horrible, mais plus mélodieux* Bon jvais devoir utiliser les grands moyens. Tu me laisses pas le choix. Hu. Joue au clair de la lune."

Lavi s'exécuta. Je fis courir mes mains sur ses clavicules, descendant plus bas, plus bas, enroulant mes bras sur ses hanches et me pressant contre lui. Il jouait mieux, d'un coup.

"Bah tu vois, que tu peux le faire..., je ris doucement toujours collée à Lavi. Alors maintenant, ce n'est pas encore ça, mais il y aune amélioration. Aller, respire tranquillement et rejoue...là...doucement, regarde comme je fais sur ton torse...oui, continue..."

Lavi commençait enfin à comprendre, mais je n'avais pas fait attention à ce que je faisais, me laissant emporter par plusieurs choses. D'une : La leçon, Deux : Le son du Piano, Trois : Mes mains sur Lavi. Son corps était musclé, de jolies courbes se dessinaient sous ce tee-shirt. Je me laissais de plus en plus aller, quand enfin je repris mes esprits. Je le lâchais et réajustais mes lunettes.

"Bon. Tu t'améliores, mais je ne sais pas si je peux continuer *j'atteins mes limites là* donc...si tu veux continuer, c'est comme tu veux. Hu."

Au contact de Nana son coeur se mit à battre de plus en plus vite. Les doigts de la jeune femme entre les siens, il sentait son souffle près de son oreille. Elle devenait de plus en plus entreprenante, Lavi de plus en plus gêné.

* Si ça continue je vais encore rougir moi ! *

Il jouait un peu mieux mais le son qui résonnait faisait encore mal aux oreilles. "Les grands moyens" ? Qu'entendait elle par là ? Il senti les mains de la demoiselle parcourir son corps, sa poitrine s'enfoncé un peu plus dans son dos. Il serrait les dents, essayant de calmer son coeur qui battait toujours plus vite.

* Oh non pas ça ! Faut que je me calme et vite sinon ... *

Il respira profondément, se rappela qu'il fallait jouer avant tout avec son coeur. Il laissa donc aller ses émotions tout en se concentrant sur les conseils ainsi que le corps de Nana, il jouait mieux. Soudain elle se détacha de lui, Lavi reprit ses esprits à la seconde même où elle s'éloigna. Il voulait qu'elle reste là, coller à lui... Il aimait sentir la présence de miss Hayachi à ses côtés. Se tournant vers elle, d'un air troublé et triste à l'idée de la voir partir il la regarda dans les yeux, ses lèvres s'animèrent sans lui laisser le temps de réfléchir à ses paroles.

" Je ne veux pas tu partes, continuons s'il te plait. "

Il prit la main de son professeur particulier, la ramenant ainsi vers lui.

Invité Un fou ? Non, Invité !

Il voulait que je reste ? Pourquoi pas, mais c'est lui qui veut hein. Il me tira vers lui et je me retrouvais contre Lavi. Son coeur battait à toute berzingue et moi je me mis à rougir, chose rare. C'était peut-être l'excitation due de tout à l'heure. Le mien battait lentement, comme à son habitude. Je ne suis pas du genre à tomber dans les bras d'un garçon sex. Mais à quoi bon ? J'avais envie de ma laisser aller un peu. En plus, en fouinant dans le lycée, j'avais repéré des endroits coquets. Mais je pense qu'à ça quand j'ai fait une séance de piano. Le bip et le bup ! Vraiment chuis irrécupérable. Je pris alors Lavi dans mes bras, pressant bien ma poitrine nue sur lui. Il avait voulu que j'enlève mon soutien-gorge ? Eh bien il allait y goûter. Je me serrais de plus en plus sur Lavi puis je le regardais droit dans les yeux.

"Continuer le piano ? Bon d'accord *enlève ses lunettes et s'assoit sur le siège en croisant les jambes.* Tu veux apprendre quoi ? Les mouvements moderato ? Passer à l'apprentissage des partitions ? La troisième clé de fa ? Apprendre bêtement les partitions ? Faire des écoutes pour repérer les touches de piano ? Continuer la progression au toucher ? Fais ton choix, je suis à l'écoute."

Je ne savais pas ce qu'allait me demander Lavi. A vrai dire, je voulais qu'il reste, ok, mais vu ce que je venais de lui sortir comme notions, il allait vite déchanter. Je prenais mes lunettes et commençait à les nettoyer. Et puis je n'avais pas envie de le trauma avec mes idées déplacées. Et je ne suis pas prof, alors faire des cours comme ça...et puis aller. Un tout petit...non ! Je devais rester calme. Je mis mes lunettes sur le haut de ma tête et j'attendais la réponse de mon "élève".

Elle se pressa encore contre lui, ce qui le fit apparaître un petit sourire un coin sur son visage. Puis elle se mit à débiter un tas de chose aux quelles il ne comprenait rien.

* AAaaah c'est quoi tout ces machins, y a vraiment besoin de connaitre tout ça !!? bon... je dois me l'avouer je fais pas tout ça que pour le piano, choisissons vite, choisissons bien ! *

Il lança un regard ainsi qu'un sourire en coin à la belle "professeur" pour lui faire comprendre sans être trop explicite qu'il avait une petite idée derrière la tête. Il prit un ton charmeur et sur de lui pour lui déclarer...

" Le touché "

Il en profita pour se rapprocher d'avantage de Nana.

Invité Un fou ? Non, Invité !

J'avais perdu Lavi avec mes notions à la beethoven. Quand il se mit à râler, je retenais un rire et pour couronner le tout, mes épaules se secouèrent d'elles-même. Je ne me moquais pas de lui, mais de sa tête qui était celle d'un gamin qui découvrait l'école primaire et qui voulait rentrer chez lui. Cependant, je ne m'attendais pas à un turc. Ce seul truc machin bidule chouette qui se passa. J'avais dit précédemment continuer la progression au toucher. Ok hu. Et voilà que Lavi me sortait ça. Lorsqu'il le dit, mes yeux rencontrèrent les siens et je vis un regard charmeur. Hu. D'accord, vive les double sens encore une fois. Sur ce genre de mots je suis très ambiguë sur les définitions. Et puis j'avais toujours mon envie qui faisait des bonds dans mon cerveau. Lavi se rapprocha de moi, et maintenant il était très près...je claquais mes doigts devant devant ses yeux :

"Top top. Ok, on repart au toucher, va t'asseoir, je vais te jouer un autre morceau, je sortais une partition de mon sac : Sonate au clair de Lune, troisième mouvement, beethoven. Voilà un morceau difficile à jouer, mais on va changer les places. Je jouerai et ce sera à toi de me faire du contact. Tu remarqueras que plus je jouerai vite bien, plus mon plaisir montera. Dans le cas contraire et c'est pas une blague, je vais m'endormir. Prêt à suivre les règles ?"

Je m'installais à la place du pianiste, posant la partition devant mes yeux et je commençais à jouer rapidement et sèchement, vu que ce morceau demande une grande vitesse. Mais je ne jouais pas à la vitesse à laquelle j'avais l'habitude de faire. Je me détachais un moment du morceau pour lancer un regard à Lavi :

"Alors ? Je t'attends. Montre moi ce que tu sais faire."

Elle semblait elle aussi avoir une idée derrière la tête mais alors pourquoi le rappelait elle sans cesse à l'ordre !? Cela ennuyait quelque peu Lavi qui décida de prendre les choses en main en douceur. Elle ressorti une partition plus difficile, bon sang comment allait il faire pour se rapprocher encore de la belle ! Elle voulait qu'il la guide ? No soucis, la réponse à la question qu'il se posait trouva toute seule sa solution.
Il se colla à Nana faisant glisser ses mains doucement sur ses bras pour atteindre ses doigts, approchant sa tête du coup du "professeur" il murmura à l'oreille à cette dernière.

" Allons y ..."

Il caressait sensuellement les doigts qui jouaient sur le piano, la mélodie sonnait de mieux en mieux. Finissant par embrasser le coup de la jeune femme il ne faisait plus attention à ce qu'il faisait de ces mains qui continuaient pourtant à jouer la mélodie.

Invité Un fou ? Non, Invité !

Alors que je jouais délicatement et sèchement ce morceau qui demandait toute mon attention, je sentis les doigts de Lavi se poser sur ma peau et la frôler. Hu. Je ne ressentais rien pour le moment. Il n'était pas rentré dans le jeu, enfin...pas encore. Il essayait de m'imiter, mais ça ne me faisait pas monter aussi loin que je le voulais. Je ralentissais alors un peu le tempo pour qu'il comprenne que je n'étais pas satisfaite. Bon, j'accélérais quand même le rythme vu qu'il y mettait du sien. J'avais un passé peu reluisant qui m'avait conduit dans de nombreuses "aventures" et ça à cause de mon travail. Je suis pas là pour raconter ma vie quand même. Là, je sentis Lavi m'embrasser le cou. La langue glissait sur ma tempe et j'avais envie de gémir. Je me mettais à crescendo sur les notes, frappant de plus en plus vite. Là, il était enfin arrivé à se lancer. Ses doigts courraient le long de mon corps, frôlaient ma poitrine, puis redescendaient sur mes côtes. Son baiser se faisait plus passionnel, plus intense, tout comme ma musique. Je me laissais aller dans une transe de plus en plus délicieuse, et je perdais mes points de repères. Mais je me repris vite, quoi. Je fermais brusquement le clapet du piano en un fracas de cordes tendues. Je me levais et retirais les mains de Lavi. Je le regardais gênée et encore sous le choc des sensations. Je mis mes lunettes sur mon nez, pour cacher ma gène. Je m'agenouillais face à Lavi, et prit sa tête dans mes mains.

"Ok. On arrête là pour la pratique piano. Tu es encore novice, mais je vais t'apprendre comment jouer...hein. Rejoins moi dans vingt minutes au dépôt du gymnase, compris ? Je te montrerai comment on peut améliorer son jeu. D'abord je dois ranger mes affaires qui sont en bazar, là. Pars devant, ok ? "

J'approchais sa tête de mon visage. J'embrassais Lavi très légèrement sur les lèvres et je frôlais légèrement celles-ci avec mon pouce. Puis je me mis à lui caresser le cuir chevelu, grattant doucement celui-ci de mes doigts. J'arrêtais les caresses, laissant Lavi qui rougissait. Je me levais, et je rangeais mes feuilles de musiques, mes cahiers à partitions, et mettait le tout dans un ordre précis avant de m'atteler à nettoyer les instruments.

"Alors ? Tu es d'accord, Lavi ?"

Il avait senti l'effet qu'il avait à Nana, elle claqua claper du piano... ça ne faisait plus aucun doute. Elle avait l'air tellement gêné et si mignonne en remettent ses lunettes pour cacher ce qu'elle ressentait. Se levant il acquiesça d'un signe de tête.

" Oui, mais je n'ira nul part sans toi donc je reste ici pour l'instant. "

Il souriait tout en regardant la jeune fille rassembler ses affaires. Ses yeux regardèrent d'abord son visage puis sans le vouloir se mirent à descendre. Avant de partir pour le gymnase il s'approcha d'elle, laissant ses mains caresser le corps de la belle en nichant sa tête dans le cou de celle-ci pour sentir son doux parfum.

Invité Un fou ? Non, Invité !

Lavi me dit qu'il voulait m'attendre. Pas de problème, ça ne me gênait pas. Je continuais de ranger mes affaires et je faisais des aller-retour dans la salle, entre les instruments. Je dépoussiérais les saxophones, les violons, le piano et tous les autres instruments. Ca faisait un ptit moment que le ménage n'avait pas été fait. Je ramassais une feuille près de la fenêtre quand je sentis les caresses de Lavi. Il fit encore glisser ses mains sur mon corps. Il était vraiment impatient ! Je tenais ses mains pour bloquer leur course. Elles étaient sur mes hanches. Je sentis sa longue inspiration sur mon cou. Je sentais son parfum musqué masculin remonter jusqu'à mes narines. Lui aussi semblait sentir mon odeur. J'avais mis mon gel au caramel. Non mais je pensais pas qu'on allait me manger aujourd'hui. En tout cas, le mélange des deux odeurs était plaisant. Je passais ma main sur le visage de Lavi, toujours le dos collé contre son torse. Je le poussais alors doucement, pour enfin partir vers la porte. Je pris mon sac et je lui fis un sourire avant de partir en direction du local du gymnase...

Une odeur de caramel... hmm il aurait voulu la dévorer ! Quelle idée aussi de mettre ça ! Elle le poussait légèrement pour sortir de la pièce. Lâchant Nana, il se dirigeait vers la porte les deux mains derrière la tête et se positionna derrière elle pour la regarder marcher.

* C'est qu'elle a de jolies fesses cette demoiselle *

Et ils partirent pour le gymnase.

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