Mon histoire ...

C'est à Killarney, en Irlande, qu'Aura est née. Ses parents étaient tout deux irlandais, et sa mère, vouait un culte aux traditions et a l'histoire française. D'où Aura. Sa mère était, comme elle l'a légué à sa fille, un grande rêveuse, qui pensait voyage, rêvait soleil, montagnes, plaines de verdures, qui entendant musique, qui était dans son monde, très souvent ailleurs. Son père, lui, était quelqu'un d'assez distrait, plutôt à fond dans son travail, et qui n'apportait pas bien grand intérêt à autre chose. Il était salarié dans une grosse boite de cosmétiques, et la seule idée qu'un jour il pouvait être licensié l'effrayait. Il restait donc à la disposition de son patron, jour et nuit, peu importe, de façon à ce qu'il ne perde pas son emploi. Il en avait peur, car pour subsister, il en avait besoin. Du moins pour faire subsister toute sa famille. Sa mère, elle, était vendeuse, dans une boutique de prêt-à-porter du coin, et des fois, elle faisait des petits extra en tant que serveuse dans des pubs, le soir. Aura était donc, depuis son plus jeune âge, gardée pendant ce temps par leur voisine, une dénommée Allena. C'était une femme d'une cinquantaine d'année, encore très belle pour son âge, qui prenait soin d'elle, très soin d'elle. Elle habitait dans la maison juste en face de celle des Halvey, et avait un chat, tout blanc tâcheté de noir, qu'elle avait appelé 'Flaw'. (parce qu'il ne faisait que des conneries, mais bon, il était mignon ce chat.) et Aura passait la journée à s'amuser avec lui, ou alors avec cette dame, qui lui faisait toujours une excellente grenadine, qu'elle aimait beaucoup.

Jusqu'a ce qu'elle aie l'âge d'aller a l'école. Bien sûr, le soir, c'est Allena qui faisait garderie jusqu'au retour du père, au moins. Elle ne vit pas beaucoup ses parents, pendant toute son enfance. Même pendant les vacances, ils bossaient, trimaient dur. Trop jeune pour comprendre, elle ressentait juste un manque, parce que tout les soirs, elle aurait aimé voir sa maman lui conter une histoire, mais non, c'était juste son père, qui avant d'aller lui même se coucher, venait juste la border, et l'embrasser sur le front en lui souhaitant bonne nuit. Ca la rassurait, pour la nuit, mais elle aurait quand même voulu sa mère. Elle lui manquait, beaucoup. Alors elle passait son temps à rêver. Tout comme sa mère. Elle passait son temps à imaginer si sa vie avait été autrement. Elle s'imaginait née ailleurs, au soleil, ou alors, encore, au Japon ! Oui, au Japon. La jeune fille se prit d'affection pour ce pays qui était si loin du sien. Pendant toute son enfance, rien qu'après avoir vu une superbe photo des cerisier en fleurs, elle fut bercé par cette idée, ce rêve d'aller la bas. Elle se documentait, regardait la télé, et pour son anniversaire, Allena lui offrit son premier Kimono. Elle en était très fière, et le portait avec grâce. Il était rouge, avec des petits pétales blancs, par endroit. Elle l'emmenait même a l'école, des fois. Enfin bref, tout cela pour dire qu'une vraie passion est née, et que très jeune déjà, même si ce n'était a cette époque qu'une utopie, elle s'était promise d'y aller.

Au collège, la demoiselle décida, sur un coup de tête, qu'elle ne rentrerai pas a la maison, un jour. Sachant ou sa mère travaillait, elle partit la rejoindre dans son magasin de prêt-à-porter. Elle avait à peine quinze ans. Le magasin allait fermer, et elle était prête a attendre le temps qu'il faudrait. Elle en avait marre d'être seule, alors elle décida, ce soir là, d'accompagner sa mère travailler dans le pub de la ville.

« Je t'accompagne ce soir, Maman. Je vais t'aider à bosser.
- Ma chérie, tu es bien trop jeune... Tu n'as pas le droit...
- Bien sûr que si ! Tu m'as vue ? Il n'y verrons que du feu ! »

Bien évidemment, elle était trop jeune. Mais même, sa mère hésita. Elle trouva ça attendrissant, ne pouvant s'empêcher d'hésiter. Puis, c'est vrai qu'elle paraissait bien dix-huit ans. C'est ce jour là d'ailleurs qu'elle acheta sa première paire de 'fausses lunettes' pour paraître plus âgée. Et ça marchait. Ça la rendait bien plus mature physiquement qu'elle ne l'était déjà, et les gens n'y voyaient que du feu. Du coup, sa mère étant pleinement satisfaite, la jeune fille venait aider sa mère, tout les soirs, pendant pas mal de temps, après avoir eu l'accord de son père pour continuer. Malgré son âge, elle était aussi payée, au noir certes, mais elle l'était, et cela était très avantageux. Elle était plutôt fière d'elle. Enfin elle n'était plus impuissante, seule chez elle. C'est un peu grâce a ça qu'Aura a appris à se débrouiller seule. Son autonomie fut développée grâce à ça, et sa prise d'initiatives aussi. Au fur et mesure, jusqu'a ses dix-sept ans, elle se lança donc dans tout ce qui avait rapport avec le Japon, cherchant une école ou aller, ou quelque chose comme ça, avec comme idée de partir et rester au Japon, ensuite. Bien sûr, il lui fallait apprendre un minimum la langue, ce qu'elle fit au cours de ses trois années de lycée, en alternance, on elle mixa stages payés et études. Ce qui lui fit faire mettre de côté pas mal d'économies. Elle avait tout planifié, sous l'accord de ses parents bien sûr. Ce qui nous fait arriver à ses dix-neuf ans, diplôme en poche, elle pouvait aller continuer son rêve au Japon, et enfin découvrir le pays dont elle rêvait tout les jours, pendant toutes ses années. Ses parents étaient plutôt fiers d'elle, mais triste de la voir quitter le navire si tôt. Elle aussi d'ailleurs, mais c'était pour son bien. Enfin, elle n'était pas encore partie. Elle postula, a distance, à un poste dans une entreprise au Japon. Elle chercha aussi un lieu ou crêcher, parce que sans ça...

Elle était convoquée en entretien là-bas. Elle avait un peu d'économie pour subsister là-bas, et partait avec de bons bagages. Elle avait confiance. Ce n'est que la veille de ses dix-huit ans que la jeune demoiselle décida de partir. Elle avait trouvé, en plus de son logement, un lycée, Tsubasa. C'est sur ce, qu'elle partit là-bas, pour un temps inderterminé. Elle promis a ses parents de réussir ses études, de bien continuer ce qu'elle avait entrepris, et de leur envoyer des nouvelles. En même temps, la, pour le coup, elle était sûre d'elle !