Mon histoire ...

PROLOGUE
Bridget Kairi Everdeen naquit en un beau mois d'Aout bien chaud dans un hôpital réputé d'Okinawa. Elle fut choyée et bien traitée dès la naissance...mais vu son prénom, vous aurez deviné que ce ne serait pas par sa famille biologique. Quand elle sorti du ventre de Karako Nakagawa, elle était déjà " vendue " à ses futurs parents, ne conservant que deux choses de sa mère ; son prénom ainsi que son sang . Aujourd'hui, elle vous dirait qu'elle aurait préféré que ses parents prennent une petite américaine au lieu d'elle. Pas qu'elle n'aimait pas les États ou ses parents adoptifs, juste question d'éthique. L'Amérique avait déjà elle-même un bon nombre d'enfant à adopter. Mais bref, passons à la suite de son histoire. Elle grandit comme tout enfant normal. À deux ans, elle savait un peu parler, elle marchait et elle apprenait à aller sur le pot. Elle était un peu dodue, mais toute mignonne. Grandir dans New-York fit d'elle une enfant sociable, parce que dans une telle ville les adultes sont tellement asociaux qu'on veut vite se faire des copains pour ne pas devenir comme eux.

Bien sur, ses parents prenaient soin d'elle. En fait, sa mère était femme au foyer et elle avait un grand-frère ( qui contrairement à elle était un enfant biologique ) plutôt sympa. Ils avaient beau ne pas avoir le même sang, ils avaient une bonne complicité. Comme tout frères et sœurs, ils se disputait presque tout les jours ou se taquinaient gentiment. De quatre ans son ainé, il fini tout de même par ne plus totalement avoir les mêmes intérêt qu'elle et cessa de jouer avec elle autant qu'avant. C'est quand il se mit à faire du vélo avec ses amis, vers ses neufs printemps à lui, qu'il laissa sa petite sœur de cinq ans seule. Jalouse des camarades de son frère, elle décida donc de faire quelque chose d'incroyablement stupide.

PREMIER CHAPITRE : Inévitable
Pendant une journée où Matthew avait cours et son passage à la maternelle ne se terminait qu'à 11h du matin, elle vola son vélo et tenta d'apprendre à en faire toute seule. Elle apprenait plutôt vite, alors les premières minutes furent plutôt bien pour quelqu'un qui commence sans les roulettes et elle se rendit même au quartier voisin sans chuter malgré de nombreuses maladresses et une certaine difficulté à atteindre les pédales. Après quelques maisons, le pire arriva enfin. Elle sursauta à cause d'une voiture qui l'avait klaxonné pour qu'elle s'ôte du chemin et tourna trop brusquement vers le passage pour les piétons, se cognant au trottoir et chutant violemment. Comme toute gamine, elle pleura jusqu'à l'arrivé des secours, ce qui prit à peine une minutes. Une autre petite fille qui jouait dehors à une maison ou deux d'où elle était l'avait vu tomber. Elles fréquentaient la même école, mais pas le même groupe. Elle la salua avec un grand sourire, cachant l'inquiétude qui la hantait surement à l'instant et se présenta en s'asseyant près de sa jambe pour l'examiner.

" Bonjour, moi c'est Iva ! Tu as eu de la chance, tu n'as qu'une blessure sur cette jambe. L'autre est intacte. Tes bras et tes mains, ça va? "

Brie retira ses mains du sol pour les vérifier. Elles étaient égratignées et brulaient mais ne saignait pas.

" Aie, ça fait mal ça. "

Avait dit l'autre enfant en regardant ses paumes. Elle la saisit par le poignet et l'aida à se relever en lui disant de la suivre. De sa main libre, elle leva le vélo d'un côté du guidon et le laissa rouler à ses côtés en tirant une Bridget très confuse. Une fois rendues à ce qui semblait être sa maison, elle laissa le vélo dans le parking et l'entraina à l'intérieur.

" Ma maman n'est pas là, mais elle m'a montré comment faire. Assied toi dans les marches, je reviens. "

Sur ses mots, elle laissa la brunette seule dans l'entrée, toujours aussi confuse et les larmes lui coulant encore des yeux. La petite brésilienne revint avec son éternel sourire au visage et une trousse de soin. Sachant ce que c'était, la jeune Everdeen resta perplexe. D'un regard, l'enfant face à elle la convaincue de la laisser faire. Avec une serviette à main mouillée, elle essuya ses mains et son genoux de façon à retirer les petites roches qui avaient pu s'y loger. Ensuite, dans un mouchoir, elle mit du désinfectant et la prévenu que ça allait surement piquer, alors qu'elle serait mieux de serrer les dents à l'avance si elle ne voulait pas crier. Connaissant cette routine, elle la laissa faire, faisant de son mieux pour ne pas gâcher son travail. Quand le supplice fut fini, la petite Efraim Laerte lui mit un petit sparadrap à effigie d'un dessin animé de Disney.

" Et maintenant, dernière étape. "


Elle se releva sur ses pieds et essuya le visage de sa camarade avec ses deux pouces puis fouilla dans ses poches et en sorti un petit sac de friandises, lui en offrant une au choix. Pendant un instant, la sud américaine lui avait fait penser à un dentiste qui donne une sucette après un nettoyage particulièrement difficile. Elle ricana et prit donc un bonbon, de nouveau souriante. Ce fut le début d'une grande amitié.

DEUXIÈME CHAPITRE : Inséparables
Après ce jour, elles étaient toujours ensembles. Brie - qui d'ailleurs fut surnommée ainsi par Iva elle-même - allait chercher l'autre petite le matin à pied et elles se rendaient ensembles à la maternelle, comme des grandes. Les années passèrent et le lien qui les tissait ne faisait que se renforcer. Elles jouaient ensembles, rigolaient ensembles et faisaient également quelques blagues à Matt de temps à autre. Le pauvre n'y pouvait rien.

Leur enfance s'écoula à une vitesses inimaginable. Elles étaient de jeunes filles bien imaginatives qui, au lieu de jouer à la poupée, étaient plus du genre à s'imaginer chasser les dragons ou battre l'empereur Onsaitpassonnom. Mais vint bien le jour ou elles finirent par trouver le fait de jouer avec les garçon embarassant...leur premiers amours respectifs qui ne furent bien sur que des amourettes de pré-adolescentes. L'important dans cette facette de leur vie, c'est tout simplement que c'est à cette époque, vers leur treize ans, qu'elles commencèrent toutes les deux à se faire plus coquettes. Elles se mirent à se maquiller, pas beaucoup mais juste assez! Elles se teintèrent les cheveux pour la première fois, ayant d'abord opté pour un simple châtain clair. Elles se vernissaient les ongles pour aller avec leurs yeux ou leurs accessoires. Peu importe, l'important c'est qu'elle faisaient tout cela ensembles. Aussi inséparables que de vraies sœurs ! Une fin de semaine sur deux, Brie dormait chez Iva et vice-versa. Vers la quinzaine, elles avaient ensemble un petit cercle d'amies des plus normaux avec lesquels elles discutaient de mode, de série-télé ou, bien sur, de garçons. C'est lors d'une soirée normale entre copines que toute ces péripéties commencèrent.

" Briiiie...je crois qu'on l'a tous remarqué ! "
L'adolescente avait rougit et nié follement en secouant la tête, mais Iva l'avait enlacé en appuyant les mots de leur camarade.
" Owi, je l'ai vu. Ce regard que Devon White te lançait au cours de gym était juste trop révélateur. Je suis prêtre à parier tout ce qu'il y a dans Gros Jambon ( sa tirelire ) que la semaine prochaine il t'invite à sortir. "
" A-arrêtez. Je suis pas du tout son type ! Je passe mon temps cloitrée dans la bibliothèque et puis...j'ai pas les atouts d'une pom-pom girl. ", disait-elle, sachant très bien qu'étant joueur dans l'équipe de foot il était très convoité par ces dernières.
À ces mots, Iva avait froncé les sourcils et lui avait saisit fermement la poitrine, l'air totalement sérieuse " Tu rigoles? Ils ont deux fois la taille de ceux de ma mère ! "

" KYAH !C-C'EST PAS DE ÇA QUE JE PARLAIS ! " avait aussitôt répliqué la nippone adoptée en retirant les mains de la jeune brésilienne de sur ses seins sous les regards amusés des autres invités. La soirée avait tourné autour du même sujet et Bridget avait fini par admettre qu'elle le trouvait mignon. Bien sur, elle n'arrivait toujours pas à croire qu'elle puisse être son type. Elle était à la mode, mais elle tenait à ses études et avait un emploi du temps très chargé à cause des ses cours du soir pour apprendre sa langue natale.
Parce que oui, sa curiosité l'avait poussé depuis toute petite à vouloir en connaitre plus sur sa culture d'origine et apprendre sa langue. Elle avait supplié ses parents à genoux pour qu'ils lui paient ces cours ! Elle n'allait pas les gâcher pour un rendez-vous avec Devon White, non?
Et bien finalement, si. Iva n'avait pas perdu un sous car le mardi suivant, à la fin des cours, Devon avait demandé à la jeune Everdeen une conversation privée et l'avait invité à sortir au cinéma le samedi de ce week-end. Bien que déçue de devoir rater l'une de ses nombreuses soirées chez sa meilleure amie pour cela, elle avait tout de même accepté avec joie. Après deux autres sorties, ils s'étaient mis en couples et tout le monde au lycée le savait. Elle avait le coeur brisé de devoir couper dans son temps avec Iva pour lui, mais sinon c'était ses cours...et ça c'était impensable. Elles se voyaient environs chaque dimanche dans la journée, mais ne pouvaient plus trop fêter entre filles. Bien sur, une fois de temps en temps, quand il partait pour un match dans une autre école, elle en profitait pour toutes les inviter et s'amuser comme avant. Plus ces soirées s'éloignaient, plus ces camarades se faisaient curieuses. Avaient-ils couchés? Elle niait à chaque fois, il ne l'avaient pas encore fait de toute façon...mais cela fini bien par arriver après environs six mois de relation. C'était son premier. La japonaise voyait encore Iva prendre le ton d'une grand-mère et dire fièrement " Comme elles grandissent vite. ".

Après cette soirée joyeuse, un évènement plutôt perturbant arriva. Elle avait invité Devon et Iva, pour regarder un film tout les trois. Avant de commencer la projection, elle s'était dirigé à la cuisine pour faire des pop-corn, les laissant discuter. Quand elle était revenue avec le bol entre les mains, il lui avait littéralement glissé des doigts pour tomber au sol. À ce moment précis, elle avait vu son petit-ami au dessus de sa meilleure-amie, en train de l'embrasser. La suite se déroula sans que Brie n'ait eu le temps de dire le moindre mot. Un grand " CLAC " retenti alors que la main d'Iva se plaquait contre la joue de Devon et qu'elle le repoussait tellement violemment qu'il en tombait sur les fesses au bout du canapé dans l'amas de pop-corn que sa future ex-copine venait d’échapper. La jeune femme n'en avait pas fini, elle s'était levé et avait posé son pied sur le ventre du mec pour ensuite lui cracher au visage et dire .

" Je veux rien savoir d'un salop comme toi. Utiliser ma meilleure amie pour te rapprocher de moi...c'est vraiment la pire chose que t'aurais pu faire. J'arrive pas à croire que parce que je n'ai rien remarqué, elle a perdu sa virginité avec un pervers débile et égocentrique. "

Ajoutant du poids sur sa jambe, elle termina avec des mots froids qui firent même frissonner Brie.

" Si tu oses parler à l'une de nous deux après être sorti, je casserait tout les os de la main un par un...c'est bien clair? Et si ce n'est pas assez pour te convaincre, je ferais l'autre, puis je passerais au reste du corps. Il n'y a pas que mon frère qui soit coriace dans la famille. "

Tout le monde dans leur lycée connaissait la réputation de l'ainé de la famille Laerte. Il n'allait déjà plus à l'école, mais les élèves le craignaient encore. Apparemment, il avait participé à ne nombreuses bataille ou il y avait eu de graves blessés. Dès qu'elle retira son pied, le sportif se leva et parti en courant comme une poule mouillée, passant même à un poil d'oublier de mettre ses chaussures. L'adoptée restait là, debout, les mains encore dans les airs comme si le bol s'y trouvaient toujours. Son amie s'approcha et la serra dans ses bras. Les larmes se mirent à couler et elles restèrent ainsi un long moment, debout au dessus du mais-soufflé encore chaud sur le plancher du salon. La plus vielle couvrait notre petite américaine d'adoption d'excuses, culpabilisant à un point où s'en était presque exagéré. Brie ne disait rien...elle ne comprenait plus ce qu'il se passait, mais elle continuait de pleurer à chaudes larmes.

" Je suis désolée Brie...si j'avais su..."
" Merci, Iva... "

Certaines amies en auraient voulu à Iva, Brie savait que ça n'était pas sa faute. Elle la pardonna et leur amitié devint plus forte que jamais.

TROISIÈME CHAPITRE: À tout jamais
Bien d'autres histoires arrivèrent pendant leurs dernières années de lycée, entre autre celle ou Iva s'était retrouvé impliqué dans un gang et Brie l'en avait courageusement sortie en lui rappelant combien leur amitié était importante, mais aussi combien la violette ( car c'est à cette époque qu'elle avait adopté cette teinte ) n'avait pas sa place dans un monde si affreux. Je laisse toutefois à Iva elle-même le plaisir de vous raconter ce chamboulé moment de leur vies et je saute directement à la graduation.

Rien de spécial à l'heure bal. Une graduation comme d'autres avec des choses dont on voudrait ne pas se rappeler, des souvenirs inoubliables, mais surtout des adieux déchirant. Ce fut la première fois depuis la maternelle qu'elles furent séparées, Iva fréquentant une école de médecine renommée pour devenir infirmière et Brie allant à l'université dans un programme pour devenir enseignante à l'étranger. Elles s'envoyaient des mails à tout les jours qu'elles consultaient via leur téléphone portable à l'époque où les modèles étaient encore très limités et permettaient rarement la messagerie texte. Les copines tentaient bien que mal de se voir les week-ends mais devaient souvent annuler à cause de travaux plus difficiles à terminer ou autre. En bout de ligne, la brésilienne termina ses études la première, et commença à travailler pendant que la plus jeune continuait d'étudier comme une forcenée. Le stress l'envahissait mais elle le faisait passer en sortant dans les bars avec des camarades de classes, se réveillant parfois dans le lit de l'un d'entre eux au petit-matin. Malgré ces aventures inoffensives, la romantique nippone continuait de rêver de son prince charmant et bientôt, elle cru enfin l'avoir trouvé.

Il avait trente ans, soit neuf ans de plus qu'elle à l'époque et était nouvellement fiancé, mais ça ce n'était qu'un détail. C'était un prodige des langues latines qui avait vite fait sa marque et été promu enseignant à l'université. Oui, à 21 ans, Brie était tombée amoureuse de son professeur d'espagnol ; Charles Drake. À chaque fois qu'elle assistait à ses cours, ses joues rosissaient et son cœur battait à la chamade. Bien sur, elle en parlait à Iva quand elle en avait l'occasion, mais comme ses études ce terminaient l'année suivante elles tentaient surtout de préparer leur déménagement au Japon quand elles se voyaient. Parce que c'était leur rêve de partir ensembles découvrir le pays natal de Bridget ; vivre le Japon toutes les deux ensembles. Toutefois, pendant l'avant dernier semestre de la jeune nippo-américaine, l'enseignant sembla remarque l'attirance de la belle bleue marine ( parce que c'était sa couleur de cheveux pendant cette période ) et commença discrètement à lui faire des approches. Il la convoquait à la fin des cours pour discuter, l'invitait à manger avec elle sur l'heure du diner puis fini même par carrément l'inviter chez lui pendant que sa femme était en voyage d'affaire. Vous devinez bien ce qui se passa à la suite de cette invitation. Il lui disait des mots doux à chaque fois, lui susurrant souvent quelques mots à l'oreille avant qu'elle ne s'endorme.

" Quand tu auras ton diplôme, je divorcerais et je m'enfuirais avec toi, ma princesse. Je t'aime..."

Et elle y croyait. Elle était si amoureuse qu'elle en rêvait même presque à toutes les nuits. Lui et elle, vivant ensembles dans un pays étranger; parfois l'Espagne ou alors le Japon. Elle avait cette idée si durement encrée dans la tête qu'elle en annula ses plans avec Iva en s'excusant platement, lui disant qu'elle n'y pouvait rien, puisque c'était l'homme de sa vie. La violette était embêtée par cette décision, mais plus par inquiétude que par colère. Elle sentait qu'un truc clochait. Et elle avait raison, toutefois à la demande de sa meilleure amie elle profita du fait de ne plus avoir à attendre Brie pour partir au Japon sans elle plus tôt que ce qu'elles avaient prévu. Lors de leur dernier câlin avant son vol vers l'Asie, elle regarda l'étudiante avec un air inquiet.

" Tu es certaine que ça va aller, Brie? "
" Je te l'assures Iva. Allez, vas-y et donne moi vite des nouvelles sur la vie chez moi ! "

Iva lui avait sourit et avait hoché la tête. Son sourire semblait faux, mais la ' fausse américaine ' ne l'avait pas remarqué. Elle était littéralement aveuglée par sa relation Charles. Puis enfin, le jour où l'élément qui ne tournait pas rond se présentait enfin arriva. Le soir de la fête pour célébrer la fin de ses études en enseignement, elle se retrouva rapidement au lit avec le beau Drake dans son petit appartement, toutefois, quelques minutes après l'acte il se leva et commença à se rhabiller sans un mot. Brie se couva de ses draps en le regardant enfiler son pantalon avec un air confus.

" Tu ne reste pas, Chuck? ", c'était le surnom que ses proches lui donnait.
" C'était amusant, mais ma femme m'attend. "
" Tu m'avais promis!...et puis tu comptes la laisser quand celle là. J'ai hâte tu sais... "

Il l'avait regardée avec un sourcil haussé et avait éclaté de rire. Aussitôt, elle avait su ce qu'il allait dire ensuite.

" Quoi? Tu m'as crue? Je faisais que jouer le jeu Bridget. Divorcer me poserait trop de problème et c'est évident que si je trainais avec toi c'était juste pour tes beaux yeux et ton corps de déesse. Mhhhmm...je me souviendrais de toi longtemps. Tu peux garder mon numéro et m’appeler une fois de temps en temps...mais je peux pas partir d'ici moi, tu vois? T'étais un bon plan cul, ça s'arrête là. Je ne croyais pas si bête."

Elle tremblait et des larmes coulaient le long de ses joues. Comment? Pourquoi il lui faisait ça? Alors qu'elle l'aimait tant!

" DÉGAGE ! SALOPARD ! VAS T'EN TU M'ENTENDS!?!? ", c'était sorti tout seul.

Elle s'était ensuite mise à lui lancer tout ce qu'elle avait sous la main. La lampe, une boite de mouchoir, son réveil matin...et un cadre photo dans lequel reposait une photo d'elle et Iva à leur bal de promo. Il était sorti à moitié habillé en la traitant de folle et elle lui avait balancé ses vêtements à la figure par la fenêtre, oubliant complètement qu'elle était encore nue. Suite à quoi, elle avait pleuré comme jamais. Encore plus que quand elle avait appris que Devon était avec elle juste pour Iva. Ce soir là, elle avait bu tout l'alcool qu'elle avait chez elle à presque s'en rendre malade. Ça avait duré une semaine, peut-être deux. Elle ne le savait même plus. Elle buvait, couchait et sortait pour tenter d'oublier sa douleur. C'est quand une douleur tout à fait différente lui avait parcouru toute la jambe en partant de son pied qu'elle était revenue à elle-même. La vitre de son cadre photo qu'elle n'avait toujours pas ramassé. Quand elle l'avait saisi, elle s'était souvenue du regard de son amie à son départ. Son cœur s'en était brisé encore plus. Elle aurait du la suivre ! Elle aurait du l'écouter et en plus ça faisait des jours qu'elle ne lui donnait plus de nouvelles. Sur son téléphone, elle avait une trentaine de messages.

Brie, alors comment était la fête? - Iva
Huuumm...ces ramens étaient juste exquis! - Iva
Brie, ça va? Tu ne m'as pas donné de tes nouvelles hier...me dis pas que tu t'es saoulé la gueule et que t'as dormi toute la journée. Idioooote. - Iva
Brieee, répond ! T'as pas de chat me fait pas chier qu'il est couché sur ton portable! - Iva
Hey ho!? Ça fait trois jours que j'ai plus de tes nouvelles... Tu me boudes? - Iva
Je m'inquiète Brie, écris-moi dès que possible...! - Iva
...

Le lendemain, la japonaise commençait à faire ses valises et vendre ses meubles.

CHAPITRE FINAL : Réunion
Après avoir nettoyé son logement de fond en comble et fais tout les arrangements en vivant peut-être une semaine chez ses parents, elle parti enfin pour le Japon, direction l'île de Kyoria où elle serait enseignante de japonais au Lycée Tsubasa. Enfin, elle retrouverait Iva. Elle savait que si elle était là tout irait pour le mieux. Mais enfin, l'avenir réserve bien des surprises n'est-ce-pas?