Cela fait plusieurs semaines que j'ai commencé à lire le carnet que l'on m'avait donné. Ce carnet renferme mon passé, ma mère, mon père et leur rencontre, mais également tout le reste, ma naissance et même jusqu'à la fin. J'ai décidé d'aller sur le toit pour être tranquille et pouvoir laisser libre cours à mes sentiments. J'ai grimpé les longs escaliers qui mènent au toit, j'ai ouvert la lourde porte en fer qui grince et je suis allée sous le préau, je me suis assise sur un banc et j'ai ouvert le carnet, j'ai continué à le lire, j'ai eu un sourire pendant un long moment en lisant les lignes qu'avait écrite ma mère qui racontait les exploits de mon père lorsqu'il était plus jeune, puis ma naissance est arrivée et mon sourire s'est peu à peu dissipé. Finalement j'ai commencé à pleurer en repensant à mes parents que je n'avais jamais connu et dont je ne me rappelai rien, j'étais trop petite pour me rappeler quoi que ce soit. Je pleurais en silence sous ce préau et la pluie a commencé à tomber. Je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un plus loin qui m'observait depuis un moment qui avait vu tout mes états en lisant ce carnet qui renfermait tout mon passé et celui de mes parents.
Sujet: Re: Le toit, sous le préau Ven 13 Avr - 17:51
Enfin la fin des cours, j’allais pouvoir me reposer, m’isoler. Il faut dire que ces derniers temps je n’avais pas vraiment la forme. J’ai donc pensé que le toit serait l’endroit idéal pour s’évader, respirer l’air libre. J’ai monté les escaliers et ouvert la grande porte qui grince pour être enfin sur le toit. Je me suis dirigé vers un banc tranquille et m’y suis couché. Une fois allongé sur le banc, je repensais à mon passé, à l’époque où mes parents étaient encore de ce monde, mais aussi quand ils l’ont quittés. A ce moment-là j’attrapais le pendentif qui était au tour de mon cou. Je le serrais très fort dans mes mains. Je revoyais également Haruma, mon meilleur ami. En me remémorant tout ça, les larmes commençaient à monter mais elles ne coulaient pas. D’un coup, j’ai senti quelque chose me mouiller, j’ai tendu la main. C’était de l’eau, il avait commencé à pleuvoir. Au même moment, j’entendis des bruits très silencieux comme si quelqu’un pleurait. J’ai relevé la tête et je me suis aperçu qu’il y avait une fille assise sur un banc. Je n’avais pas remarqué qu’il y avait quelqu’un sur le toit. Par la même occasion, je me suis rendu compte que j’étais mouillé. Eh oui, mon banc n’était pas abrité. Je me suis levé et je me suis rapproché doucement du banc où la fille était assise. Quand j’ai vu la jeune fille de profil, j’ai remarqué qu’il y avait une larme qui coulait sur sa joue. Cela m’a un peu surpris, je ne savais pas trop quoi faire. En même temps, je n’ai jamais trop approché une fille car je suis très timide avec ces dernières. Je me suis approché d’elle, j’ai un peu penché la tête et lui ai demandé en rougissant :
Sujet: Re: Le toit, sous le préau Ven 13 Avr - 18:07
La pluie tombée à flot comme les larmes sur mes joues blanches, une profonde tristesse s'était emparé de mon cœur, je serrais ce carnet très fort contre moi comme pour m’imprégnait de mon passé. Soudainement, je vis quelqu'un venir vers moi, du moins je vis un visage légèrement gêné en train de me regarder en me demandant si ça allait. J'essayais de sécher mes larmes car je n'aime pas me montrer faible devant les autres, déjà que mon apparence me démontre comme quelqu'un de faible. Je gardais mon carnet entre mes bras et je me suis mise à l'observer pendant quelques instants en silence pour finalement lui répondre, d'une voix que j'essayais faire la plus claire possible :
"Oui, ça va merci..."
Je regardais ensuite ce jeune homme, il avait l'air gentil mais quelque peu timide, je me demandai bien pourquoi je ne l'avais pas encore rencontré dans le lycée. J'observais ensuite la pluie qui tombait et étrangement cela me rassurée un peu d'écouter le son des gouttes qui tombaient sur le sol, puis la pluie s'accentua et je me levais pour aller en dessous d'elle, j'avais déjà remarqué qu'il était trempé et comme pour réchauffer l'ambiance, je me suis mise sous la pluie et avec un léger sourire, je lui ai dit :
"Nous sommes pareils maintenant"
Je levai ma tête vers le ciel et laissée couler l'eau sur mon visage pâle essayant d'oublier ma tristesse pour laisser place à quelque chose de nouveau, finalement je me rapprochai du jeune homme et je lui dis mon nom :
Sujet: Re: Le toit, sous le préau Sam 14 Avr - 18:48
Lorsqu’elle a tourné la tête pour me regarder, mon cœur s’est arrêté de battre pendant quelques secondes. Je me suis dit:
«Woooowwww»
Je n’avais jamais vu une fille aussi mignonne dans le lycée. C’était la première fois que je la rencontrais et c’était aussi la première fois que mon cœur battait si vite. Je ne comprenais rien. Je me demandais ce qu’il m’arrivait. La tristesse, que j’avais à cause de mon passé que je venais de ressasser, tendait à disparaître peu à peu. Je crois aussi, que j’avais envie d’oublier pour le moment. Je voulais essayer de faire comme elle, qui venait de pleurer et qui malgré tout a souri. Soudain elle alla sous la pluie, et me dit :
«Nous sommes pareils maintenant»
Ses mots m’ont surpris, même très étonné. Elle se faisait tremper… pour moi. Je me mis à rire car c’est vrai que de ce point de vue, on était pareils… tremper comme des soupes. Cela me faisait du bien de rire, elle me remontait le moral en quelque sorte. Et à mon avis, il n’y avait pas que sur ce plan-là que nous étions pareils. Car je pense que nous avions tous les deux un secret. Mais cela m’importait peu. J’étais content de voir qu’elle allait mieux.
«Sana Ibi… c’est un joli nom. Je m’appelle Kotaro Odagiri mais… tu peux m’appeler Kotaro.», lui répondis-je un peu rouge.
J’avais envie d’en savoir un peu plus sur elle. Je voulais mieux la connaître, m’intéresser à elle.
«Pourquoi tu pleurais tout à l’heure ?», lui demandais-je.
Je n’aimais pas la voir triste, alors j’aimerais savoir ce qui n’allait pas. D’un coup je me repris :
«Ah… euh… désolé, je n’aurais pas dû poser cette question.»
Je m’en voulais d’avoir poser une question aussi personnelle. Cela ne me regardait pas. J’étais gêné, j’avais l’impression d’être un peu rouge voire tout rouge.
Sujet: Re: Le toit, sous le préau Dim 15 Avr - 16:11
" maintenant nous sommes pareils" cette phrase, je l'avais sorti comme ça, spontanément car j'avais vu qu'il était trempé alors j'ai voulu faire pareille, comme pour me laver de la tristesse que j'avais éprouvé peu de temps avoir de le remarquer. Il s'est mit à rire et je fis de même, je poussai un rire très léger et je revenais vers lui, complètement trempé de la tête aux pieds. Je m'étais présentée et il me répliqua que c'était un jolie nom que j'avais, Sana...Je n'ai jamais compris ce que signifiait mon prénom, je me disais juste que sa taille allait bien avec mon physique. Il se présenta à son tour et me demanda de l'appeler Kotaro en rougissant, oui il avait l'air timide avec les filles, je me demandai bien comment il serait en présence de garçon, peut-être complètement différent qu'à l'heure actuelle.
"Enchantée, Kotaro-kun"
Il me demanda soudainement pourquoi je pleurais précédemment, cela me surpris un peu qu'il me pose une telle question aussi vite alors que nous venions à peine de nous présenter. Il rectifia ensuite sa question en s'excusant de m'avoir demandé ça, je lui souris légèrement et je m’assois à ses cotés.
"Disons que je pensais à mon passé..."
Je regardais la pluie en train de tomber et j'espérais qu'un orage ne se pointe pas, car cela me terrifie toujours autant.
Sujet: Re: Le toit, sous le préau Sam 21 Avr - 21:02
Quand elle s’assit à côté de moi et me répondit qu’elle pensait à son passé, cela me fit penser au mien. Mon visage était triste. Je levai la tête au ciel pour me changer les idées, pour éviter de trop penser à des souvenirs douloureux. Et pour ne pas plomber davantage l’ambiance, je préférais changer de sujet.
«Euh… Sana-san, quel âge as-tu? J’ai 17 ans.», lui demandai-je.
Le fait d’avoir monté et baissé la tête d’un coup avait fait ressortir mon pendentif. Mais lorsque j’avais baissé la tête pour lui demander son âge, mes yeux s’étaient posés sur elle. Je n’arrivais pas à détourner le regard. Elle était belle, mignonne, gentille. Et elle me paraissait fragile. Il y avait quelque chose en elle qui m’attirait. J’avais envie de savoir ses goûts, ses passions,… Je réfléchis un petit moment, et j’avais choisi de me lancer.
«Qu’est-ce que tu aimes faire? Quels sont tes goûts? Pour ma part, je déteste la natation et tout ce qui touche à l’eau. C’est pour ça que je ne vais pas aux cours de piscine.»
Je m’étais rendu compte que cela n’allait pas très bien ensemble, demander à une fille ses goûts et lui dire ce que l’on ne supporte pas.
«Je sais que c’est bizarre, je te demande ce que tu aimes et moi je te dis ce que je déteste. A vrai dire...tu es la première fille à qui je dis que je déteste la natation, à qui je me dévoile.»
J’avais comme un mauvais pressentiment, je sentais qu’un orage se préparait. Quand tout d’un coup, un éclair traversa le ciel. Soudain on entendit le tonnerre grondait violemment.
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