Il était une fois une grande maison dans laquelle vivaient une mère nommée Miharu, un père du nom de Taiki ainsi que leur deux filles Saru et Lino. Cette famille évoluait dans un bonheur total, alors l'arrivé d'un troisième enfant fut une bénédiction pour eux. Hmm non c'est faux, ce n'est pas comme ça que commence mon histoire.

Depuis son plus jeune âge, Miharu rêvait d'une grande famille avec pleins d'enfants. Taiki, lui, voyait sa vie comme un long fleuve tranquille où il prendrait le temps de vivre avant de réaliser le rêve de sa tendre femme. Le problème était que sa ravissante épouse était atteinte du pêché d'égoïsme alors trois enfants naissaient sans que le pauvre Taiki n'eut son mot à dire. Voilà un début plus réaliste.
Reprenons donc l'histoire. Saru était une jeune fille aimante, douce, bornée et très influençable. Lino était née quatre ans plus tard, elle était agressive, autoritaire, sûr d'elle et très intelligente. Les deux soeurs étaient très proches alors quand je suis née, quatre années après Lino, il était normal qu'elles me mettent de côté. Pour palier à ce manque d'affection je me créais un univers magique dans lequel j'aimais converser avec mes peluches et autres jouets, c'est de cette façon que j'ai développé mon imagination.
A la maison il n'y avait pas réellement d'amour, mes parents ne s'entendaient pas très bien puis mes soeurs formaient leur clan... les journées se résumaient à être chez ma nourrice qui prenait soin de moi comme de sa propre fille. Elle m'apprenait à aimer les choses simples, devenir plus autonome et ce genre de choses.

Je grandissais, rapidement l'âge d'aller chez ma nourrice fut dépassé. Ma mère de son côté divorçait pour se mettre avec un autre homme, Kyosuke. A quatre ans on est trop jeune pour voir la réalité des choses; ainsi malgré les déménagements, le mal être de Saru... j'étais heureuse, pour moi il n'existait que mon monde. Quelques années après le divorce Saru quitta la maison pour aller habiter chez notre père. Il n'y avait plus que Lino et moi dans cette grande maison. La solitude nous rapprochait, l'environnement dans lequel nous évoluions était des plus étranges. Quelque chose clochait, je le sentais ... développant un problème assez honteux je fus quelque peu rejeté par ma mère qui décida de me mettre chez une psychologue. Lino de son côté était persécutée par Kyosuke qui lui faisait sentir qu'elle n'était pas la bienvenue. Notre chien, Chiba, était notre seul ami. Un mgnifique Saint Bernard, voilà l'ami le plus fidèle que je nous avions.

En très peu de temps tout bascula; ma mère se maria avec son Kyosuke, suivit un nouveau déménagement, un changement d'école, un nouveau petit frère du nom de Yoshi, puis je me trouvais face à la réalité .... Du jour au lendemain des cris envahirent la maison, mes réveilles se faisaient dans une maison baignée par le sang et l'angoisse. Cette pauvre Miharu semblait pourtant satisfaite de sa vie. Le temps la conduisit finalement dans un hôpital psychiatrique après le départ de Lino qui ne supportait plus la persécution de Kyosuke. La veille de son retour à la maison c'est moi qui parti chez mon père.

Notre vie était plus tranquille, j'étais toujours aussi seule mais au moins mes matins étaient calmes. Mes soeurs n'avaient que faire de ma présence, Lino ayant retrouver Saru je ne faisais plus partie de sa vie. J'écoulais les jours dans cette solitude intense. Pour essayer de me faire sortir de ma bulle mon père m'inscrivit dans une école un peu particulière.