Elle souffrait. Elle sentait son sang couler le long de sa joue, de sa lèvre, et de son bras. Pourquoi elle avait décidée de sortir aujourd'hui ? Elle courait, tête basse, son katana dans la main. Il fallait qu'elle leur échappe. Beaucoup de gens se retournait à son passage. Il est vrai qu'une fille aux cheveux roses toute ensanglantée avec un sabre ensanglantée de même n'était pas fréquent dans cette ville calme. Elle les entendait derrière qui braillait qu'il fallait la retrouver et la tuer. Elle entendait derrière les chiens qui aboyaient. & elle courait toujours et encore. Ne pas se faire rattraper.

Elle tourna au coin d'une rue et s'appuya contre un mur. Lâchant son katana, il tomba dans un bruit aigue. On pouvait distinguer le sang qui commençait à s'accumuler dans les rigoles des pavés de la rue. Dos au mur, elle se laissa glisser jusqu'au sol. Frissonnant de douleur et de froid, elle s'obligea à enlever son chemisier, histoire de voir les dégâts. La balle était loin dans sa peau, et elle avait surement percutée l'articulation du coude. Elle ne sentait plus son avant-bras... Elle ne pouvait pas mourir maintenant...

FLASH-BACK

« Torgash-san, vous me devez encore de l'argent. »

Il s'approchait d'elle. Trop prés. Elle recula, la main sur le fourreau de son katana, prés à le dégainer. Elle regardait le groupe qui s'approchait d'elle.

« Je vous ai tout remboursez Contia-san. » dit-elle en lui lançant un regard menaçant.

Il fit deux grands pas vers elle, et par reflexe, la jeune rosée dégaina sa lame.

« Vous vous fichez de moi ? Et les cent mille yens qu'il reste sur votre ardoise, ils sont remboursés peut-être ? »

Merde, elle était vraiment dans le pétrin. Elle jeta un coup d'œil aux alentours. Seul avec cette bande de malades mentaux obsédés par l'argent. Vraiment dans le pétrin. Deux hommes se jetèrent soudainement sur elle. Elle les évita de justesse et se jeta à son tour vers le chef. Puis un coup de feu. Elle s'arrêta dans son geste, les yeux écarquillés. Elle sentit le sang chaud qui coulait le long de son bras droit. Il ruissela vers sa main puis vers le sol. La douleur mit longtemps à arriver, mais lorsqu'elle arriva, elle poussa un gémissement de douleur et s'agenouilla.

« Vous me décevez Torgash-san. Tant pis pour vous. »

Il fit un geste à ses hommes et elle sentit une corde enserrer son cou. Elle se leva soudainement et de sa main libre, enleva rapidement ce qui avait manqué de la tuer. Ils voulaient la tuer, c'était sûr. Nouveau coup de feu. La balle percuta le sol, sans toucher sa cible. Puis elle se mit à courir. Pour sauver sa vie. Et maintenant, il fallait qu'elle court, et ne plus s'arrêter.

FIN DU FLASH-BACK.

Ils passaient. Elle les avait vu passer en criant, suivit de prés des aboiements de leur chiens. Elle se releva, et reprit son katana en main. Il fallait qu'elle parte. Et vite. Elle sortit de sa rue sombre, s’appuyant contre les murs. Tout le monde se retournait a son passage, mais personne n’osait dire quoi que se soit ou même osait l’approcher pour l’aider. Leiko était connue dans la ville. Ils savaient très bien qu’il ne fallait pas s’en approcher de trop prés. Même si elle était en danger de mort.

Se dirigeant vers le pars, elle marchait comme elle pouvait pour arriver au plus vite là-bas, histoire de sauver un peu sa peau. Et puis peut-être qu’elle croiserait un lycéen de Tsubasa qui voudrait bien l’aider.

« Regarde maman, la madame elle est pleine de sang ! Il faut l’aider ! » S’écria un gamin de dix ans.
« Ne t’approche pas d’elle mon chéri ! Aller, viens, on va au magasin... » Dit-elle en traînant son enfant par le bras.

Tout le monde. Y compris les adultes. Alors qu’elle passait le portail du parc, elle entendait les cris qui revenaient. S’ils la retrouvaient, elle était définitivement morte. Elle parcourait le chemin, préférant rester à l’ombre sécurisante des arbres. Elle avait peur. Son cœur battait à toute vitesse. Elle avait froid dans son t-shirt dont les manches ne dépassaient pas les épaules. Il fallait qu’elle s’en sorte. Et cette personne juste devant elle, semblait être sa porte de secours.

Mais elle eut a peine le temps de l'approcher qu'un autre coup de feu retentit, sifflant dans l'air. Elle eut juste le temps de sentir la balle se loger dans l'epaule. Ses yeux se fermérent quelques secondes, et elle sentit le contact froid du sol. Puis d'un coup, il y eut le noir, et enormément de bruits. Des bruits de pas, de cris, et même de sonnerie de telephone. Et enfin un contact. Froid, lui aussi, sur sa main. Une voix. Mais elle se sentait partir... Dormir. C'était ça qu'elle voulait. Dormir. Mais a côté, on l'exhortait au contraire. Alors elle luttait. Mais ça n'allait pas durer longtemps...