Chambre n°6

Invité Un fou ? Non, Invité !

Me voilà arrivée dans ma chambre. Je pouvais enfin déposer mes affaires et souffler un petit moment. Je sautais sur mon lit, sur lequel je trouvais une lettre de Nana. Elle me disait qu'elles étaient à l'extérieur du lycée, n'ayant pas voulu aller dans l'internat. Je me demandais pourquoi, mais cette pensée m'échappa un moment, car ma Double Neck commençait à glisser du mur. Je la rattrapais le plus vite possible, glissant un peu sur le parquet. La guitare était sauvée, mais je m'étais foulée la cheville droite. L'inconvénient lorsque vous êtes grandes, que vous avez de longues et fines jambes est que vos chevilles sont fragiles. Alors tomber devient vite une habitude. Je vérifiais l'ampleur de la foulure et prenait des bandages ainsi que de la pommade adaptée. Je bandais délicatement ma cheville, essayant de ne pas faire de mouvements brusques. Je ne pourrais pas nager avant un petit moment et je devrai aller à l'infirmerie. Sakura devait m'attendre, je pense. Je cachais au mieux ma blessure qui commençais à enfler de plus en plus.
Quelqu'un frappa à ma porte. Qui cela pouvait être ? Personne......
Elle sortit en clopinant, essayant de trouver Sakura. Elle se dirigea vers le hall.

[ je sais que c'est pas a moi de posté ça mais tu ne peux avoir la chambre n°3. Réfère toi ici Smile

https://lyceetsubasa.forumpro.fr/t2613-liste-des-chambres ]

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Ah et je peux avoir quelle chambre ? T_T

Re édit : Merci Kokoro. J'ai changé !

Après avoir rangé, entassé et remplit son sac de ses affaires bien plus que farfelues, la jeune fille du nom de Hikaru Tachibana, prit ses baggages ou le peu qu'il y avait de ses affaires et suivit Kokoro Kurushi dans ses vastes couloirs de cet établissement.
C'était beau et propre, en tout cas ça n'avait pas cet air de lycée, pensionnat pour des fous complètement givrés dans une petite île au milieu de la mer qu'on pouvait trouver dans presque toutes les filmes d'horreur. Un cliché parfait quoi, si on pouvait le dire.
Mais ça c'était que la première impression, peut-être que c'était trompeur, totalement trompeur et qu'après une semaine elle découvrait la vérité sur ce lycée qui est forcément rempli de sadisme latent, et le directeur allait sûrement montrer sa face cachée et était en fait peut-être un scientifique complètement cinglé du ciboulot et apôtre du Pedobear, et quand le rideau qu'était la nuit se déposait pour plonger tous le monde dans le pays des rêves, directeur dangereux et attiré par les jeunes enfants venait les visiter pendant leur sommeil. Et peut-être que les élèves étaient-ils tous des cobayes que le savant fou qui servait de directeur les utilisaient pour faire ces expériences plus que louches.
Et après ça le jour d'après, les élèves étaient tous génétiquement modifiés et que le lendemain ils ne se souvenaient plus de la torture qu'ils durent subir la soirée précédente, mais si c'était le cas.. C'était affreusement terrifiant ! Peut-être que Hikaru s'était fait avoir ! Oh non ! Elle allait y passer aussi ! Et au revoir la vie tranquille d'une jeune fille âgée à peine de seize ans ! Adieu jeunesse tant attendue !
Pauvre d'elle, se torturer ainsi mentalement, ça devait finir par lui monter à la tête. Enfin quoi qu'on ne savait jamais avec elle. Hikaru se réveilla de sa rêverie quand elles arrivèrent dans leur chambre..
Chambre numéro six.. Le six était un beau chiffre, c'était paire et rond et c'était divisible par d'autres chiffres. Et ce n'était pas un vilain chiffre qu'était le un par exemple.. Le numéro un, premier chiffre.. Tout premier, si on ne compte pas zéro qui est le chiffre des chiffres.. Enfin bref, celle-ci stoppa claire et nette sa rêverie de gamine.
Hikaru ouvrit la porte et trouva des affaires étalés sur un des lits, celle-ci regarda avec intérêt sa nouvelle chambre et courut sur un lit avant de se laisser tomber.
"Une chambre ! Que je vais partager avec toi et d'autres filles ! C'est vraiment classe !" s'écria-t-elle contente et alla chercher ses affaires pour les déposer sur son lit.
Elle ouvrit ses valises et commença à ranger ses affaires dans un armoire qui se trouvait en face des lits. Le mur était blanc, donnant une impression d'être dans une chambre d'hôpital.. Cela donna la nausée à la jeune fille, mais elle continua avec rapidité vider ses baggages. Elle colla au-dessus du lit qu'elle s'était choisie des posters et des dessins. Elle plaça soigneusement sur son lit sa peluche de moutons arc-en-ciel et après avoir complètement vidé son sac, celle-ci rangea ses valises dans l'armoire et s'assit sur son lit en souriant à Kokoro.
" Que fait-on, miss Kokoro-chan ?" demanda-t-elle en souriant un de ses sourires rayonnants.

Pendant le trajet pour aller jusqu'à notre chambre, la petite miss n'avait pas parler ce qui me surprit assez. Elle devait être dans un de ces modes imaginaires à croire que le lycée est un château comme dans les romans d'Harry Potter ou pire, que c'est une prison comme dans les films d'horreur mettant en scène des étudiantes. Personnellement je voyais le pensionnat comme Pourdlard, bien que la magie n'existe en rien et qu'on rencontre plus d’obsédés que des gens avec des chapeaux pointus. Nous voilà enfin dans la chambre ou je la fis entrer avant moi. Ainsi elle peut rapidement prendre ses marques et choisi le coin qui sera le sien. Moi, étant la première sur place je pus prendre la meilleure place. Un grand lit déjà décorer qu'une énorme peluche orangé. Je n'étais pas très loin de la fenêtre aux rideaux vert et rose. J'aime le mélange de ces deux couleurs, on dirait une glace pistache/fraise. Au dessus de mon oreiller se trouve un cadre avec plusieurs photos : mon frère et moi, mon père et moi et même tous les trois alors que nous étions plus petit. Les seules photos récente ne représente que mon oncle, mon frère et moi. Je prends place sur mon lit, croisant les jambes alors que les mains ce pose sur la couette pour que je ne tombe pas en arrière. Je regarde la miss faire, sortir sa peluche trop mignonne, mettre ses posters et autres trucs alors qu'elle prend doucement ses repères et s'installent comme si elle était chez elle. Je l'écoute simplement, elle avait bien l'air enthousiaste et les nuits en sa compagnie risque d’être bien amusantes. je regarde un peu partout puis remarque qu'un lit vide a la base venait d'être occupé. Une nouvelle arrivante apparemment, cool.

Apparemment, on est trois dans la chambre à présent.

Dis-je avec le sourire alors que je lui montre le lit nouvellement occupé. Une fois Hikaru installée, elle me posa la grande question : que faire ? J'en avais aucune idée. Je me laisse tomber sur mon lit et ferme les yeux un instant. Une petite moue sur le visage d'habitude si rayonnant.

Tu veux faire quoi ? On redécore cette chambre digne d'un hosto ?

Finis-je par dire en me redressant avec un énorme sourire.

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J'arrivais dans la chambre, presque en fracassant la porte. J'avais un air d'ahurie qui s'était collé sur mon visage. Une journée de folie venait encore d'égayer ma pauvre vie. Je n'avais pas vu les deux filles qui étaient en train de discuter dans la chambre. J'enlevais mes baskets, mon short, mon tee-shirt, détachait mes chevaux et partait en direction de la salle de bain.

"Pourquoi ça tombe sur moi ? Pourquoi ? Je vais bien, je vais bien. Je ne suis pas folle *se pince* non je ne rêve pas. Natsuki qui est prof...les garçons du lycée...est-ce que je vais tenir ?"

Je laissais comme à mon habitude mon coin de chambre en bazar, ne rangeant mes vêtements qu'une fois lavée. Je me baladais en serviette dans toute la pièce avec un air de zombie, d'une parce que j'avais mal dormi, de deux parce que trop d'événements me pourrissaient la tête. J'ajoutais à mon coin de mur un poster de Gackt-sama et un autre d'Anna Tsuchiya. Je mettais mes vêtements dans les sac à linge sale, puis partait dans la petite partie cuisine. Je me préparais des ramens, ainsi que des gyozas accompagné d'une charlotte aux fraises. Je l'installais à la table, toujours dans ma serviette. Je lisais mon manga Magic Knight en mâchouillant ma cuillère. Je ne les avais vraiment pas vu, ces deux filles. J'étais comme souvent dans mon monde.

Hikaru souria d'un air bête et regarda le lit rempli d'affaires, celle-ci sauta sur son lit et resta dessus, l'air détendu, en réfléchissant à la proposition de sa jeune camarade. Celle-ci se faisait déjà une idée à quoi pourrait ressembler la chambre, si elles se mettaient à la redécorer de fond en comble. Il faudrait un peu de couleur pour redonner la pêche à cette chambre si glauque et froide.. Et nulle.. Des couleurs vives et joyeuses, cela ferait amplement l'affaire et quelque retouche arc-en-cieleuse. De façon a donner un peu plus de vie à cette pièce sinistre et sans âme.
" Oh ! Ce serait tellement génial, car cette chambre est vraiment tristounet, même les moutons arc-en-ciel ne pourraient pas vivre dans un tel endroit. " Dit-elle en regardant le plafond.
C'est ainsi que je me redressais et me dirigeais vers mon placard, regardant si je n'avais pas quelque chose qui pourrait être pratique ou utile. Mais en renouvelant la chambre, il faudrait acheter de la peinture et d'autres choses importantes, sauf si bien sûr il y a des professeurs qui voudraient bien nous emprunter de la peinture. M'enfin ça allait devenir cher en y réfléchissant, mais qu'était la meilleure solution ? Vivre dans une petite pièce glauque et sans vie ou vivre dans une chambre colorée et vivante en payant un grand prix ?
C'est alors que la porte s'ouvrit brusquement, une demoiselle entra, la porte fracassa et la fille avait une air ahurie au visage, elle se déshabillait et se dirigea droit dans la salle de bain. Elle ne nous avait même pas remarqué, sûrement trop tracassée par ses propres problèmes. Hikaru se gratta la tête la perplexité recouvrit son visage.
" Tu crois que c'est la troisième colocataire ? " Demanda-t-elle en regardant curieusement Kokoro l'air interrogatrice.

L'autre jeune fille ressortit de la salle de bain serviette autour d'elle. Elle avait l'air d'un zombie, ses pommettes légèrement noircies.. Sûrement par la fatigue, être envahie par la fatigue, c'est pas le top du top. Elle fit plusieurs choses avant de s'installer sur une table en mangeant de la charlotte aux fraises, elle lisait du Magic Knight.. Oh.. Magic Knight. °°
C'était un bon manga, d'après ce qu'on m'avait dit, je ne l'ai jamais lu, mais cela me semblait intéressant. Hikaru s'approcha en sautillant vers la table, puis prit place avant de dire en souriant.
" Bonjouuur, miss ! Tu es une de notre colocataire ? " Demanda-t-elle l'air rayonnante comme un petit Soleil.
Hikaru l'observa l'air curieuse, cette personne avait l'air bien parziculière et était sûrement dans son propre petit monde, un peu comme notre jeune amie qui quand elle s'y met, elle revient à la réalité difficilement, mais c'est ça quand on est aussi créative que notre amie un peu dingue. x)

Il est vrai que la chambre était bien triste. Ca faisait quelques temps déjà que je dormais dans cette chambre blanche et souvent au réveil j'avais l'impression d'être à l’hôpital. Je déteste l’hôpital, alors me réveiller ainsi me donne la chair de poule. Je fus ravie de voir que ma colocataire était si enthousiaste à l'idée de refaire la déco avec moi de cette chambre morbide. Un peu de couleur, pas forcement beaucoup, redonnerait vis à la pièce. Pourquoi pas quelques dessins sur le mur directement, bien que je ne sois pas une super dessinatrice. Pour tout ca, il faudra faire des achats et pour ne pas en avoir pour énorme, autant mettre en commun et se faire une petite cagnotte qu'on ne devrait pas dépasser. Moi je pourrais demander un peu d'argent à mon frère et à mon oncle, je suis sur qu'ils seront d'accord pour que je leur emprunte de quoi faire la déco dans la pièce ou je vis le reste de mon temps libre.

On pourra voir combien on est de colocataire, mettre un peu d'argent en commun pour les travaux et ne pas dépasser le budget. Comme ça, on ne dépense pas trop au final et on peut tout de même avoir des produits de qualité.. T'en pense quoi petit mouton ?

Voilà, petit mouton sera maintenant son surnom. Je reste installée sur mon lit en lui adressant un sourire. Une main venant passer dans mes cheveux émeraudes pour les remettre en place. Finalement mon attention fu rapidement absorbé par la nouvelle venue qui ne semblait pas du tout de bonne humeur. Elle regarde celle ci avant d'en revenir à Hikaru qui demande si c'est la troisième coloc. Je hausse les épaules, avec une petite moue. C'était surement ça bien qu'à première vu elle n'a pas du tout l'air commode la demoiselle. Elle se balade en serviette de bain, et autant dire que j'en profite un peu quand même pour jeter un coup d’œil. Après tout je suis bisexuelle, et mes yeux voient très bien, c'est pas pour rien. Je laisse Hikaru parler en premier, elle s'était élancé vers elle et je me voyais mal lui dire de faire gaffe. Les billes dorées vers l'inconnue alors que je lui adresse un signe de la main suivit d'un sourire.

Salut. Moi c'est Kokoro.

Fis-je quand celle ci nous remarque enfin. Je finis par me lever de mon lit et approcher doucement, je tiens tout de même à ma vie. Elle n'avait pas l'air de bonne humeur alors il est préférable de ne pas l'agresser de question ou d'être brutale avec elle. Bien que ce n'est pas mon genre. Ensuite, les questions je laisse ça à ma chère camarade arc-en-cieleuse.

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Je lisais tranquillement mon manga, enfin en paix avec moi-même. Plus de monde, plus de bruits...bruits ? J'entends des voix, des voix aigües. Des voix de filles...Je lève mes deux iris jaunes qui accompagnaient le mouvement de mes pupilles. Je fixais encore dans la brume, les deux silhouettes qui m'adressaient la parole. Le manga fut vite fermé, car je venais de comprendre que je n'étais plus toute seule. Je les regardais, surprise et affolée, puis je me reprenais vite, me levant pour leur souhaiter la bienvenue, mais toujours en serviette.

"Bonjour, moi c'est Estelle. Je suis métisse. Mi anglaise, Mi japonaise. Je suis votre colloc'. Désolée, je ne vous avais pas vues. J'ai des choses qui turlupinent à une vitesse folle dans ma tête."

Je voyais que la jeune fille au sourire rayonnant, Hikaru, c'est ça ? Elle me semblait sympathique. Mais on aurait dit que des fleurs flottaient au dessus de sa tête. Elle devait être en mode bienheureuse....? J'aime bien ces filles qui respirent la bonne humeur. Je tentais donc de lui caresser le haut de la tête, comme un petit chat. Je regardais ensuite en direction de l'autre jeune fille. Cheveux longs et verts...svelte, mais qui me regardait...bizarrement. Comme si elle essayait de voir à travers ma serviette. Huhu...une perverse ? Non...le même regard que Ran. Une bi. Je lui serrais la main doucement, avec un énorme sourire. J'adore la mixité. Et puis il ne pouvait pas y avoir pire que Ran, si ? Je vis Hikaru regarder mon manga, intéressée. Je dis alors :

"Tu peux me l'emprunter, si tu veux. Au fait, vous avez faim ? Je peux vous préparer quelque chose. Je suis une reine de la cuisine."

Je vis que le bout de serviette qui cachait mon dos commençait à tomber. Alerte ! Cacher mon tatouage à tout prix ! Je remontais rapidement la serviette et partais à reculons derrière mon paravent, mettant mon pyjama en vitesse. Je ne dois sous aucun prétexte montrer ma marque à des inconnus. Je revenais vers elles, souriante, dans mon pyjama au bas un ballant :

"Alors, que voulez-vous manger avant de réfléchir à comment rendre cette chambre plus jolie ?"

Oh, mettre de l'argent ensemble ? °° Rien que d'y penser la demoiselle voulait déjà rassembler toute la fortune qu'elle possédait. Enfin.. D'accord, j'exagérais un peu.. Hikaru n'était peut-être pas d'une famille riche, mais elle possédait quand même les moyens pour s'acheter des choses qui lui plaisaient. En gros, sa famille était normale, d'une certaine façon, pas pauvre, ni riche, se situant pile dans la moyenne. Celle-ci dévisageait la nouvelle venue avant de se retourner pour répondre à Kokoro en souriant.

" Oh ! Ça à l'air d'être une bonne idée ! Ainsi, tous le monde particpera au rénovation de la chambre et le budget sera plus facile à gérer quand on s'y met tous ensemble. " Lui dit-elle. Hikaru fut suprise par la nouvelle appelation que lui avait donné sa colocataire Kokoro, "petit mouton"

Puis celle-ci se retourna pour sourire à la dénommée Estelle, mi-anglaise, mi-japonaise, c'était sa deuxième colocataires dans ce nouveau Lycée. Cela promettait d'être génial, et les filles semblaient être tellement cool que Hikaru ne risquerait sûrement pas de s'ennuyer dans ce nouvel établissement. Estelle caressa le haut de la tête de la jeune fille arc-en-ciel, comme si celle-ci aurait été un chat. Mais cela ne la vexa pas au contraire, elle le regardait curieusement, comme un petit chien-chien.
Estelle lui dit qu'elle pouvait lui emprunter le manga, elle l'observait un moment avant de répondre.

" Ça ira, ne t'inquiètes pas. Je ne suis pas pressée de lire le manga. J'en ai d'autres que je suis en pleine lecture. " Dit-elle avant de sourire, toujours assise sur la chaise réfléchissant à ce qu'elle voudrait bien manger.

Niveau nourriture, Hikaru n'était pas difficile, elle mangeait de tout bon coeur. Se disant toujours que les plats fait avec beaucoup d'amour sont toujours les meilleurs, bien évidemment, elle n'est pas compliquée pour manger. Tant qu'elle peut manger, et que c'était bon. Et puis la nourriture, hein. Fallait pas la gâcher, et Hikaru n'étant pas du genre à gâcher la nourriture mangeait même si ce n'était pas forcément bon.

" Moi, je mange ce que tu feras. Ça m'est égale. " Dit-elle en lui faisant un de ses sourires d'ange. x)

je souris à ma colocataire que je surnommerais donc petit mouton jusqu'à la fin de l'année, au moins. J'étais ravie d'avoir trouver une idée qui pourrait arranger tout le monde et qui permette surtout de pouvoir faire de cette chambre notre petit paradis de filles. Cependant, j'espère qu'on ne va pas tomber dans les trucs trop "filles", du rose, des fées et tout ça. C'est mignon.. Quand on a trois ans. Quelques touches de roses ne me gêne pas, mais pas de trop.

Hihi, contente que mon idée te plaise.

Que Tetelle n'ai rien à craindre. Je ne ressemble pas à Ran et je n'irai pas la voir la nuit dans son lit lol. Et puis bien que je trouve les filles sexy, je préfère un peu les hommes tout de même. J'écoute les demoiselles silencieusement, préférant rester discrète et pouvoir ainsi analysé la situation. Bien qu'en apparences Estelle semblait froide, il n'en est rien et je l'a trouve plutôt sympathique au vu de sa façon de parole avec nous. Elle se présente enfin. Estelle est métisse, tout comme moi à vrai dire. Je suis française et japonaise, ma mère était l'amante de mon père. Cependant je ne parle pas un mot de française, je n'y ai jamais vécu et ma mère était morte en couche, je n'ai jamais eu le plaisir de l'entendre parler le français. Cependant, elle devait parler japonais pour s'entendre avec mon père, à moi qu'elle n'était qu'une prostituée.. Non, mon père était un homme bien et je suis certaine que ma mère était une femme admirable. Malgré ses pensées, voilà le sourire arrivant sur mes lèvres.

Ha oui ? Je suis mi française, mi japonaise. Je suis également métisse donc.

Finalement, Estelle nous proposa de faire le repas. A vrai dire j'avais une fin de loup mais je ne me voyais pas aller jusqu'à la cafétéria pour grignoter quelque chose. Je souris de plus belle, laissant la demoiselle vagabonder dans la cuisine. Je suis ravie de voir qu'elle savait cuisiner, parce que moi, je ne sais faire que les plats très simples : oeuf, riz, nouilles.. Les trucs basiques qui ne demandent pas beaucoup de connaissance.

Je dis pas non à un repas. Je suis affamée, mais fais donc ce que tu veux je ne suis pas difficile.

A vrai dire, j'aime tout. Sucré, salé.; Il n'y a que les plats à l'aigre-doux que je n'aime pas. Sinon, j'aime tout ce qui se mange.

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J'avançais avec mon pantalon de pyjama dont les bords frottaient le carrelage pour aller dans la cuisine. J'adore les pantalons à patte d'éléphant. C'est vraiment le pied pour être à l'aise. Je mettais ainsi mon tablier et sortais les ingrédients qui allaient me servir pour le repas. Je découpais méthodiquement les légumes à grande vitesse, préparais le bouillon de viande avec les épices, réchauffais le tout pendant un moment. La bonne odeur emplissait la pièce. Le nikujaga, rien de mieux pour échauffer les esprits. Et pour finaliser le tout, de petites crêpes sous de la glace et de la chantilly. Je mettais au frais les desserts et revenais dans la chambre avec la cocotte pleine de ce bouillon divin. Je le posais au milieu de la table et expliquais aux filles :

"Voilà un bon repas. Je n'ai pas mis trop d'épices vu que je ne connais pas vos goûts. Et j'aurai une petite surprise pour vous lorsque vous aurez fini de manger votre plat."

Je regardais mon espace de chambre. C'est vrai que pour l'instant, les posters que j'avais mis sur le mur étaient les seuls trucs qui faisaient oublier le blanc de cette chambre d'opération. Je sortais alors d'un de mes livres un modèle de tissu que j'avais récupéré en magasin de bricolage :

"Dites un style baroque comme ce tissu avec des formes un peu ondulées, style versailles ça pourrait le faire....mais un rouge bordeaux....non ça fait trop triste. Il faut quelque chose qui soit beau sans être trop tape à l'oeil et qui reflète chacune notre personnalité. Que diriez-vous de parler de nos caractères ? Je commence. Je suis bordélique, calme, j'adore les ours, j'aime le rock, la cuisine, les mangas, le karaté...je suis chanteuse dans un groupe gothique, j'adore Gackt-sama le chanteur....euh.....je suis vachement impulsive, mais super gentille avec ceux que j'aime."

Je m'arrêtais et souriais bêtement. Je sortais tout ça d'un coup alors que je ne les connaissais pas. J'avais vraiment l'habitude de m'ouvrir aux autres quels qu'ils soient. En même temps à vivre dans une fille qui voyageait tout le temps, je ne pouvais que comprendre les comportements habituels de certaines personnes. Je les regardais manger, elles avaient l'air un peu étonnées de mon comportement. En même temps, je les comprends.

Kokoro était elle aussi métisse.. Oh, ça devait être cool alors ! Mi-Française et mi-Japonaise.. Et mi-Anglaise et mi-Japonaise.. Waaah, c'était trop classe ! Moi.. Je ne suis qu'une p'tite japonaise, je ne suis ni anglaise, ni française, ou ni .. Enfin voilà quoi, je suis une simple petite japonaise qui n'a qu'une seule et unique origine.. Parfois j'enviais les gens d'avoir deux origines, ça devait sûrement être bien de parler deux langues.
Je ne savais que le Japonais, c'était pas toujours pratique quand dans la rue tu rencontres des touristes et ils te demandent quelque chose en anglais et après tu ne comprends pas un seul mot de ce qu'ils disent. C'était un peu angoissant, mais ils finissaient toujours par bien comprendre que je ne parlais pas un seul mot anglais.
Celle-ci regarda Estelle disparaître dans la cuisine, une bonne odeur en sortait après quelques minutes.. Je restais assise sur la chaise et regardait d'un air pensive le manga.. Pourquoi j'aimais les mangas ? Ah.. Quelle question débile.. M'enfin n'empêche qu'il n'y avait pas trop de réponse à ce genre de question. On aime est c'est tout.. On ne peut pas répondre à ce type de question, c'est tout. Pourquoi quelqu'un aime dessiner ? Bah.. Parce qu'il aime dessiner, bien évidemment ! Il n'y a pas de réponse, une réponse qui n'est pas forcément logique, m'enfin bref.

Estelle arriva avec une cocotte pleine de bouillon... Oh quelle odeur merveilleuse ! Hikaru était contente de pouvoir manger quelque chose qui sentait ma foi très bon. Quand celle-ci déposa la cocotte sur la table. La jeune demoiselle alla chercher des bols et des cuillères. ~ Puis Hikaru revint et déposa les bols et les cuillères sur la table.. Trois ! Trois bols et trois cuillères ! Pas moins, ni plus !
La demoiselle mouton prit un bol et le rempli de bouillon avant de le donner à Kokoro, puis elle en remplit un autre et le donna à Estelle, puis elle remplit le dernier et s'assit sur une chaise et commença à manger. C'était bon, vraiment bon, la jeune fille était vraiment étonnée. Estelle savait vraiment cuisiner, c'était trop bien ! Une colocataire qui sait cuisiner, c'est bien.. De plus que Hikaru, elle quand elle s'y mettait à la cuisine, ce n'était pas toujours la meilleure chose.. Bien sûr qu'elle arrivait à faire de bonne chose.. Mais dès fois, les choses pouvaient brûler ou cramer et ce n'était pas toujours drôle. M'enfin l'important, c'est les sentiments qu'on met dans la nourriture. On dit que si on met beaucoup d'amour dans un plat, les autres qui le mangeront pourraient le sentir.. Cet amour.
Hikaru regarda Estelle sortir une brochure de modèle de tissus. Son amie commença à parler.. Même beaucoup en fait, mais cela ne dérangeait pas la jeune fille, qui au contraire adorait les gens qui parlent, les gens un peu comme elle. Même si en fait, elle adore tous le monde, que ce soit une personne ennuyeuse ou pas.

Quand la miss qui était ma deuxième colocataire arrêta de parler, celle-ci souria bêtement. Hikaru lui sourit en retour et finit le bol qui avait été auparavant remplit de bouillon.

" Ma personnalité.. ? Anoo, je ne sais pas trop.. Je n'ai jamais vraiment réfléchie à ce genre de chose.. Enfin je veux dire, ce n'est pas quelque chose que je dis avec des mots.. Enfin.. C'est un peu dur à expliquer.. Gomen ! Je sais vraiment pas me décrire, je suis nulle à ce genre de chose. " dit-elle en regardant ses deux colocataires.

En fait, Hikaru n'a jamais vraiment aimé se décrire, elle voulait que les gens se fassent leur propre opinion d'elle. Enfin, elle n'était pas du genre à dire ce qu'elle était, préférant plutôt laisser aux autres se forger une idée d'elle.

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P.S : Comme le rp semble suspendu plus haut, je commence un rp avec l'autorisation du commandant Nier !

Arrivée de Nana : Délires yuri (pour faire fantasmer nos petits membres) probables

C'était une matinée au lycée qui commençait comme les autres. Je me levais de mon lit, me dirigeant dans mon pyjama qui était pas du tout mon pyjama, justement. Juste mes sous-vêtements de sport. J'essayais de ne pas réveiller mes colocataires. La pièce était dans le noir complet, je ne voyais vraiment rien. Je pris mon petit déjeuner avec un air à moitié endormi, mon bol de chicorée devant moi. Une fois fini je m'avançais à tâtons vers la salle de bain et arrivais enfin vers le lavabo. Je commençais à me laver les dents, toujours avec un air de zombie. Je regardais le plafond, tout en me brossant énergiquement l'émail quand je vis de côté un débardeur jaune poussin. Je connaissais cette couleur de pyjama. Il n'y avait qu'une personne pour porter ce type de pyjama et se lever à la même heure que moi. Je fixais la personne pour être sûre de ne pas rêver. Je hurlais de peur, oui de peur, parce que, cette personne le matin n'est pas à approcher.

"Nana tu fais quoi dans cette chambre ? !"

Je reculais, la voyant à moitié en train de baver, les yeux fermés. Je continuais de me laver les dents, regardant le débardeur à moitié tombé sur ses épaules. Je donnais des regards en coin, me demandant si je devais la réveiller. Je touchais son nez avec le bout de ma brosse à dents. Un filet de bave coulait de sa bouche.. Je rougissais, gênée par son comportement. J'essuyais la bave qui coulait sur ses épaules.

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Je me mis à me lever comme une somnambule, avec un air prédéfini de de tête dans le...hu..vous avez compris, quoi. Je traînais des pattes, comme une loque, et vraiment pas réveillée. Le matin n'était pas ma partie de journée favorite, 'faut dire. Sortir de son lit, s'habiller, aller au lycée, de la crotte, quoi. De toute façon je ne m'étais inscrite qu'au cours de musique. Oui, je sais, j'ai un poil dans la main ! Je me dirigeais vers la salle de bains, avec la même dégaine et pris ma brosse à dents. Je dormais à moitié en me lavant les dents, quand j'entendis en écho une voix que je connaissais. Je finissais de me laver les dents quand je sentis une main glisser sur mes épaules. Ça fit tilt dans ma tête. Je me retournais vers Estelle et la serrais dans mes bras. Je tombais avec elle sur le carrelage. Vu que j'étais plus petite qu'elle, mon visage fut dans ses seins. Je secouais ma tête entre ces deux gros coussins que je ne connaissais que trop bien. Estelle, la chanteuse de rock érotique la plus classe en mode garçon. Dire que c'était Ran qui avait entraîné Estelle à faire ça sur scène. Toutes les filles hurlent de plaisir en la voyant arriver. Bouh...c'est vrai qu'elle était vachement attirante dans ces moments là, que vous aviez envie d'être à ses pieds et de la...hu. Mais dans la vraie vie, c'est une grande fille gentille, maladroite, timide, bienheureuse. Bah un truc mignon de très grande taille quoi. Ma meilleure amie d'enfance.

"Estelle, ma chérie d'amour rockeuse ! Je suis heureuse d'être ta nouvelle colocataire ! Eh ouais ! Je squatte chez toi ! Tu me présenteras aux filles de la chambre ? Chuis rentrée tard, hier ! Dis tu vas faire ton tour de terrain matinal ? Je peux prendre ma douche avec toi ? J'ai envie de passer le plus de temps avec toi !"

Après cette arrivée assez bizarre au lycée, puis le départ du jeune homme que j'avais rencontré et qui était parti pour je ne sais quelle raison. Je me mis à chercher (enfin) quelqu'un pour m'aider à trouver mon chemin et m'assurer que j'étais bien inscrite... Je m'étais dirigée vers une femme derrière un bureau et je lui avait demandé de me donner toutes les infos qu'il me manquait en bafouillant sur tous mes mots. *Faut vraiment que j'arrête avec ça ! *
Effectivement, j'étais bien inscrite ! Impossible ...Je me demande quand même comment quelqu'un d'anonyme aurait pu m'inscrire..
Je me rendis compte que j'avais oublier le plus important dans l'histoire...J'avais oublié de lui demander qui m'avait inscrite ! Je tournai les talons et revins sur mes pas...J'irai plus tard. La personne qui m'a indiqué le chemin, je crois qu'elle m'a dit ... Chambre 6 ? Oui je crois que c'est ça.
A ce moment précis, ce moment où je traversais les couloirs j'ai eu une sensation bizarre. De la peur ? Probablement... J'étais même terrorisée. L'idée même d'être entourée par des filles dans une chambre me paralysais ! Moi qui n'ai pas l'habitude d'être avec des gens je suis servie. Je me demande comment je vais réagir ... J'espère que je ne ferai pas la bêtasse comme tout à l'heure en face de Shin ... Elles vont peut être même me jeter dehors dès qu'elles vont me voir qui sait ?!
Je traversais donc le couloir jusqu'à me trouver devant la porte "Chambre 6" ... ... ...
Je m'immobilisai... Impossible d'ouvrir la porte. Que faire ? Je vais pas recommencer comme tout à l'heure ( 1 pas en avant, 2 pas en arrière ) ?! Faut que je me prenne en main et que je devienne plus sure de moi Mince ! C'est bizarre que je sois plus sure de moi seule ...Roh quelle plaie ! Elles vont me prendre pour une folle !
Je pris mon courage à deux mains et je frappa à la porte. Trop timide (malgré moi ) pour rentrer par mes propres moyens.

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J'étais à terre avec une Nana qui était vachement lourde pour sa taille. Elle devait y mettre tout son poids, la salle gamine. Je rougissais, vraiment gênée par la situation. Bah je ne m'attendais pas à ce que Nana soit là, moi ! Je me dégageais alors qu'elle me posait comme à son habitude dix question à la suite ! Je fus prise d'une migraine et je poussais un grognement. Le matin, je ne suis vraiment pas accueillante, ne cherchez pas pourquoi. Je pourrais manger six Shin K. en deux secondes ! 'Karu ne m'avait pas vue encore dans cet état et il ne valait mieux pas. Juste Nana ça suffit amplement ! Vous voyez les trolls ? Je ressemble à ça le matin. Une tête de troll avec des poches sous les yeux. Imaginez le truc. Soudain, on frappa à la porte. Je me dirigeais vers l'entrée en prenant le soin de ne pas réveiller 'Karu. Elle était cro meugnonne quand elle dormait ! Je m'amusais à chaque fois à lui frôler le nez pour qu'elle fasse des grimaces. Et le mieux c'est quand j'entendais dans ses rêves : "Estelle gâteau ! Amie arc en ciel !" Je rougissais comme une bienheureuse dans ces moments là. J'étais vraiment protectrice avec ceux que j'aimais. Arrivée à la porte, je faisais doucement tourner le verrou. J'entrouvrais avec beaucoup de douceur, malgré mon état proche d'une bourrée. Je vis une fille aux cheveux rouges attendre avec un air un peu stressé devant le pas de la porte. Je me frottais les yeux et lui fis un sourire chaleureux :

"Bonjour, tu es la nouvelle colloc' ? Je suis Estelle Mac-Leod, viens, entre !"

Je lui fis signe et c'est là que Nana arriva telle une furie, comme à son habitude. Yellow is crazy, yellow is a little, yellow is...Nana.

Invité Un fou ? Non, Invité !

Musique de fond, maestro !

Spoiler:

Je regardais Estelle partir en direction de la porte d'entrée de la chambre. Elle y allait le plus discrètement possible et c'était assez cocasse à voir. Elle faisait de grandes enjambées sur le pointe des pieds. Il faut pas chercher, c'est Estelle. Elle, c'est une vraie maman poule avec les gens qu'elle apprécie. Alors je vous dis pas si l'une de ces personnes venait à avoir un problème. Pas tout ça, mais je suivais Estelle en l'imitant. C'était pas facile, elle était plus habile que moi, cette grande perche ! Elle ouvrait la porte pendant que j'essayais de me frayer un chemin dans le noir. Plus bigleuse que moi c'est la mort. Je valsais dans le noir, même si le peu de lumière qui entrait dans la chambre pouvait m'aider à m'orienter. Vive les imbéciles pas adroites du tout. Quand on me donne un clavier de piano, je suis agile, mais quand il s'agit de marcher le matin à cette heure là dans une chambre sombre, c'est une autre histoire. Estelle parla à la fille et c'est juste à ce sacré moment que je m'emmêlais les pinceaux. Je tombais sur Estelle qui s'écrasa par terre. Heureusement, sa chute avait été amortie par sa poitrine opulente, ouais bon ses airbags. Les accidents de la route, ça arrive ! Et la mienne fit de même sur son dos. Eh non les mecs, ça fait pas boing comme dans les vieux animés japonais ce genre de trucs. C'est pas des ressorts, non plus ! Je me relevais, un peu sonnée et enlevais mes lunettes pour leur passer un coup. Je les remis et vit une fille aux cheveux roux devant la porte. Mon visage s'illumina et je me jetais dans ses bras en lui disant :

"T'es trop mimi, toi ! Bienvenue dans notre chambre ! J'espère que tu seras heureuse de partager la chambre avec nous. Je suis Nana Hayashi. Celle qui est par terre est une amie de longue date. Ne t'inquiète pas, on est franchement pas méchantes. Moi c'est juste quand il s'agit de bouffer, et Estelle quand il s'agit de pioncer. Dis-moi, comment t'appelles-tu ? Dis-moi, dis-moi dis-moi !"

J'étais toute heureuse et je ne le cachais pas. Cette fille était vraiment mimi même si elle avait l'air un peu effrayée. Je me mis à la câliner, frottant délicatement le haut de sa tête avec une expression de grande béatitude.
Estelle était toujours par terre et je l'entendais grogner comme à son habitude. C'est normal, je lui avais pas fait son capuccino, je suis une déesse pour ce genre de trucs. Le petit déjeuner, c'est mon dada. Estelle se releva tant bien que mal, mais je reportais mon attention sur notre charmante et nouvelle coloc'.

La porte s'ouvrit doucement. Et là. La chose la plus inattendue.
Tout d'abord, je me retrouvai face à une grande jeune femme avec une poitrine des plus opulentes... Mais bon rien à voir. Elle avait l'air assez fatiguée, elle me regarda et se frotta les yeux. Puis quand la jeune fille lui fit un sourire des plus agréables, je ne sais pas pourquoi mais j'ai baissé la tête... Je restai encore plantée telle un tronc d'arbre, pétrifiée. Mais comment arrêter de faire ça ?! Elle se présenta :

"Bonjour, tu es la nouvelle colloc' ? Je suis Estelle Mac-Leod, viens, entre !"

Comme d'habitude aucun mot ne sortit de ma bouche. Mais pendant que je m'enracinais au sol, un truc indéfinissable se produisit : une autre jeune fille, plus petite, arriva comme une fusée vers la porte où on se trouvait. Je relevai donc la tête brutalement pour finalement rabaisser la tête puisque les deux filles étaient écrasées par terre... Je ne pus m'empêcher de lâcher un petit rire. Étrange : moi rire ? Ça faisait une éternité !
C'est là que mon sourire disparut : la jeune fille qui venait d'arriver se releva rapidement en me voyant pour se jeter sur moi.. ... . ... Ce devait être un rêve, une illusion, un mirage... Mais pour me plonger dans l’ahurissement le plus total elle ajouta :

"T'es trop mimi, toi ! Bienvenue dans notre chambre ! J'espère que tu seras heureuse de partager la chambre avec nous. Je suis Nana Hayashi. Celle qui est par terre est une amie de longue date. Ne t'inquiète pas, on est franchement pas méchantes. Moi c'est juste quand il s'agit de bouffer, et Estelle quand il s'agit de pioncer. Dis-moi, comment t'appelles-tu ? Dis-moi, dis-moi dis-moi !"

C'est une blague ?! A l'heure qu'il est je veux être dix milles pieds sous terre !!! Toute mon enfance on s'était moqué de moi, on m'avait humiliée, rejetée et exclue de la "société". Ils me trouvaient bizarre, apparemment inhumaine et pas fréquentable. Ces filles ne me connaissaient à peine, même pas ! Et elles m'ouvrent les bras avec des grands sourires pour m'accueillir... Moi qui suit devenue plus que renfermée et qui ai vécu seule presque la moitié de ma vie je ne sais pas trop comment réagir. Comment leur dire que ce qu'elles font me perturbe énormément ? En même temps ça doit se lire sur mon visage...
En guise de réponse je les salua mais j'avoue que je ne change pas de mes bonne vieilles habitudes, je bafouille ... :

Euh... B-Bonjour.. En-enchantée.. Hum... Je mh-m'appelle E-mi. E-mi N-Nakaga-wa. Je crois que.. que je s-suis dans cette ch-chambre.

Et bien sur tout ça avec un petit sourire timide et les joues aussi rouges que mes cheveux !
Bravo Emi, BRAVO ! Elles vont te prendre pour une demeurée !!!
J'attendis en les regardant furtivement. Encore et toujours honteuse de moi même. Il serait temps que ça cesse !

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Me voilà à nouveau au contact de mon espace préféré : LA MOQUETTE ! Vraiment, Nana avait le chic pour me faire ce genre d'idioties. Et c'est moi qui trinquait comme d'habitude. Je tapais de rage mon poing sur la moquette pour me mettre à genoux et voir Nana s'occuper de notre invitée. Elle était déjà en train de mettre mal à l'aise avec ses manières d'excitée de la vie. Mais je l'aimais cette fille. Il valait mieux la voir comme ça que comme il y a deux jours avec les yeux rouges en train de pleurer. Je l'vais consolée, sans lui demander les raisons de sa venue. J'avais l'impression de connaître les raisons au fond de mon coeur, mais je n'avais envie de rien dire. Cette fille de la dernière fois, je voyais bien qu'elle était suspecte. Se rapprocher autant de Nana.....ne jamais faire confiance aux serveuses de bar ! Elles ont la manie de s'approprier les jolis tics et habitudes des autres pour pouvoir séduire. Et le petit ami de Nana en avait fait les frais. Ça me faisait gerber. Nana était si kawaï que toutes les filles jalouses la copiaient.
Et puis ce ne sont pas mes affaires. Moi je ne suis pas comme cette fille qui se prétendait son "amie". Je l'avais encore consolée. Mais là elle allait bien ce matin. Je croisais les bras sous ma poitrine et faisait une mine consternée. Je les regardais se faire des câlins. Ok ? Et après ? Bah je me levais et j'allais pincer quelques cordes dans la cuisine que j'avais insonorisée pour l'occasion. Je jouais ma nouvelle partition que j'avais faite sur Numb de Linkin park ainsi que Denied de Sonic Syndicate. Les paroles me venaient au fil des notes tandis que je tapais du pied sur le carrelage pour trouver le rythme, le tout assise sur mon tabouret. J'attendais ainsi que les filles entrent, absorbée par ma composition.

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Dites, j'ai le droit de hurler ? Ah pas devant tout le monde... Dommage, parce que la réponse de cette demoiselle était si mignonne avec son petit bégaiement. Hop, go pour le magnifique sourire de gamine. Sans plus attendre, je me jette sur Emi pour lui faire un gros câlin. On dirait une poupée avec son physique de rêve. Ahem, retournons à notre histoire, car je commence à m'égarer.

"Bienvenue Emi-chan !!! Allons rejoindre Estelle avant qu'elle ne nous fasse un concert à elle toute seule."

Sur ceux, je lui prends la main et l'entraine dans la cuisine. Bah oui, il est possible de se perdre en allant de là où nous sommes jusqu'à là où se trouve ma patate douce. Une fois dans la pièce, je lâche la main de la nouvelle afin de m'approcher dangereusement de mon amie. Un petit sourire malicieux trône sur mes lèvres. J'ai bien envie de m'amuser tient. Malheureusement pour moi, elle se tourna vers moi juste au moment où j'allais attraper sa généreuse poitrine pour la malaxer. Oui j'ai des idées un peu perverse je l'avoue, mais cela ne fait-il pas mon charme ?

"Bon ce n'est pas tout, mais qu'allons-nous faire." Je dis avant de continuer sans attendre une quelconque réponse. "Ah si, il faut te montrer où c'est que tu peux poser tes affaires Emi-chan."

Telle une fusée, je sortis de la pièce avant de passer ma tête pour demander à la nouvelle de me suivre. Je sais que ce n'est pas vraiment à moi de le faire, car je suis aussi nouvelle dans un sens, mais c'est plus fort que moi. Il faut que j'aide les personnes qui en ont besoin... Même si elles ne le savent pas elles-mêmes.

Je crois que si je pouvais m'éclipser je l'aurais fait sans attendre ! Mais malheureusement ce n'est pas vraiment dans mes cordes ... Je voudrais m'enterrer vive, comme dans ces films d'horreur pourris où le mec est enterré vif et il galère comme un malade pour essayer de s'en sortir.
Cette fille était d'un naturel ahurissant avec moi ! Ça devait être dans sa nature... Elle me regardait comme si elle voulait me dévorer.. Normal ? Aucune idée !
Elle dit quelque chose que je n'eus même pas le temps d'entendre puisqu'elle m'entraina subitement dans la pièce. Elle m'emmena dans la cuisine en me tenant par la main. Oups encore mes rougeurs ! Ça devient pénible ! Avec mon autre main je me cachais les joues qui étaient devenues des tomates ambulantes ( pour changer des habitudes --' ).
Je ne compris absolument rien à la suite... La jolie brune - Nana ? Oui je crois me souvenir que c'est son prénom- me lâcha la main pour aller voir Estelle qui était partie jouer de la guitare.
Mais que faisait Nana ? Elle voulait lui faire peur ? Aucune idée..
Bref après ça elle se retourna vers moi et lança :

"Bon ce n'est pas tout, mais qu'allons-nous faire."

Je n'avais pas l'intention de lui répondre, je ne savais pas moi même ce que je devais faire. Je crois que mon seul objectif était de rester là et de ne pas bouger d'un millimètre mais elle continua :

"Ah si, il faut te montrer où c'est que tu peux poser tes affaires Emi-chan."

Pourquoi ça parait si réel ? Moi qui croyait que tout ça n'était que mon imagination qui me jouait des tours.. Poser mes affaires... Je vais m'installer.. Là. Avec ces filles aussi gentilles que délirantes. C'est possible ? Après tout pourquoi pas ?
Pendant que je remettais en ordre mes pensées, Nana sortit de la pièce vitesse grand V et passa la tête dans l'ouverture de la porte pour me demander de la suivre.
Bon je fais quoi là ? J'ai plusieurs solutions qui s'offrent à moi... :

- Celle qui me parait évidente : Courir vers la sortie et prendre de nouveau le bus pour repartir dans mon petit village perdu. Mais je ne savais plus où était la porte d'entrée...
- Solution un peu plus débile : celle de rester là et de la regarder sans bouger et sans dire un mot. Mais je crois que ça empirerait la situation.
- Ou alors la suivre malgré l'effort surhumain que ça me demanderait.. Et vivre la vie dont dans un sens je rêve depuis toujours. C'est assez paradoxal mais oui ça me demanderait pas mal d'effort ... Le bonheur n'est pas si facile à accepter quand on ne l'a pas aperçu depuis des années.
Je la regardait avec intensité, jetant des coups d’œil furtifs vers Estelle pour voir si elle continuait de jouer en réfléchissant à ces trois possibilités. Je crois que je vais devoir m'accrocher. Car à ce moment là , quand je regardai Nana, mon subconscient avait pris le dessus et m'avait fait avancer d'un pas, puis deux, et encore jusqu'à être près de Nana pour pouvoir la suivre. J'écarquillais les yeux d'étonnement. Mais je n'avais donc plus le choix.
Je m'élançai alors en suivant Nana, priant pour qu'un jour je devienne normale, spontanée et naturelle comme pouvaient l'être Estelle et Nana.

HRP:

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Alors que je continuais à composer sur mon petit bloc-notes, toujours en petite tenue (oui, ça ne me gène pas. Le matin, la flemme de se laver, attendez ! Je viens de me lever en même temps ! XD), Je sentais le regard d'Emi qui se posait sur moi. Je lançais un petit regard en sa direction, me demandant se qu'elle avait. Je lui fis un énorme sourire bien chaleureux comme à mon habitude. Vous vous demandez pourquoi je suis toujours comme ça, parce que c'est dans ma nature, pardi ! Non mais je vous jure ! Sachez que quand on sourit on utilise deux muscles et quand on fait la tronche on en utilise une dizaine ! Alors moi je vous dit : je préfère faire un smile que de tirer une tronche de dix kilomètres. Eh ouais, les gens ! Je dis à Emi :

"Tu sais, Emi, les cannibales au Japon se font rares. Ils sont souvent enfermés en asile. Et pour information, je n'en suis pas une, ni Nana. On aime la viande, mais que celle animale."

Je lui faisais un clin d'oeil pour essayer de la rassurer puis repartais sur mon air. Je pinçais doucement les cordes avec mes longs doigts fins les cordes. J'utilisais aussi mes ongles (spécialement vernis pour que ça reste solide, sinon ouch ! T_T) pour faire vibrer les douces cordes. Je sentais comme à mon habitude de légères palpitations sur les rebords de mes doigts. J'adorai cette sensation, ce frisson qui se dégageait à chaque vibration. Quand on est sur scène guitare en main, sentir cette osmose plus celle du public, c'était tout bonnement délicieux. On sentait la chair de poule nous envahir petit à petit, comme si c'était des pics qui entraient dans votre peau avec douceur. C'est vrai que c'était excitant, c'était ma dose de drogue, vu que je ne suis pas du tout alcool et autres substances illicites. Oui les rockers peuvent ne pas être drogués ! Je me lançais donc sur une des chansons du groupe que mon père me mettait pour me bercer enfant : Texas.
Je pinçais les cordes avec dextérité, me laissant emporter par ce que je faisais, n'écoutant vraiment plus personne. Oui la musique c'est ma vie et ma vie c'est une note sur une partition, s'amusant gaiement à trouver de quoi procurer avec ses camarades des sons sublimes qui plairont aux gens. Oui c'est une philosophie artistique de gamine, je sais ! Pardonnez moi de garder une âme d'enfant !

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Bah elle s'améliore depuis tout alors cette Emi-chan. Elle qui est si timide, elle arrive quand même à me suivre malgré ma baka attitude. J'attends alors qu'elle soit à côté de moi afin de l'amener près d'une armoire. Pointant le meuble du doigt, je me tourne vers la rouquine en lançant d'une voix joyeuse.

"Alors ici, je pense que tu pourras poser toutes tes affaires. Si tu n'as plus de place, il m'en reste un peu dans mon petit jardin."

Ouais bon parler de jardin, ce n'est pas trop le thème, mais j'ai tellement de choses trop mignons dedans. Et bizarrement que des objets dignes d'une grande fan des mangas japonais ou autres. Et oui, j'ai pleins de goodies et de cds dans cette armoire. Si je les revendais, je suis sûre que je pourrais devenir riche... Le problème, c'est que jamais je ne ferais une chose aussi horrible. C'est comme quitter son mari après lui avoir pris son argent. Oula, je suis vraiment grave de faire une comparaison pareille.

La musique qui résonne dans la pièce me fais sourire. Estelle repartait dans son enfance avec cette chanson. Je la connais depuis longtemps donc je l'ai déjà entendu. Enfin bref, retournons à Emi-chan.

"Si tu veux changer les draps de ton lit, dit-le moi d'accord ? Ah et la salle de bain est aussi à ta disposition."

Je me sentais déjà un peu plus rassurée qu'à mon arrivée.. Eh oui je mets le temps ! J'entendis à peine Estelle me rassurer sur leur intention puisque j'étais un peu plus loin avec Nana. Mais je savais que c'était "réconfortant". Alors je murmurai dans un souffle, émue :

"Merci.."

Puis je me concentrai sur ce que me disait Nana en entrant dans une pièce avec pas loin une armoire qu'elle pointa du doigt:

"Alors ici, je pense que tu pourras poser toutes tes affaires.
Si tu n'as plus de place, il m'en reste un peu dans mon petit jardin."

Son petit jardin ? Je me demande bien ce que c'est .. Bref je suis indiscrète ! Je secouai la tête pour me sortir l'idée de lui demander. Elle continua :

"Si tu veux changer les draps de ton lit, dit-le moi d'accord ? Ah et la salle de bain est aussi à ta disposition."

Je souriais timidement, n'osant rien dire dans un premier temps. Mais je lançai tout bas :

"Merci beaucoup Nana. Je vous remercie toutes les deux. "

Je regardai ailleurs, écoutai en souriant la musique qui venait de la pièce d'à côté. J'aimai beaucoup ce que jouait Estelle, et elle avait l'air à fond dans ce qu'elle faisait, ça se sentait.
J'observai ensuite autour de moi. Ne savant pas ce qu'était la réalité et le rêve. Doutant de tout et de rien. Qu'est-ce qu'elles diraient si je leur racontais mon passé ? Ce qui me pousse à agir comme ça ? Je me demandai cette question. Et pourtant c'est un peu égoïste de ma part.. Bref.
Je souriais encore une fois à Nana et fis quelques pas dans la pièce pour enfin revenir dans le couloir. :

"Excuse moi Nana mais euh.. Pourrais-tu me faire visiter ? Je me sens un peu perdue. "

C'était sorti tout seul, instantanément. Quelle débile que je suis ! Je pouvais pas me débrouiller toute seule comme une grande !?
Je me retournai très très lentement vers Nana, honteuse, les yeux écarquillés. Et d'un coup, je devins rouge comme mes cheveux ! *Oh c'est pas vrai !* pensais-je, en colère contre moi même. Je mis brutalement mes mains sur mes joues pour me les cacher, fermant les yeux.

HRP:

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