 broken soul ▪ blackoutUn fou ? Non,
Saley K. Amayumi !■ Messages : 108 ■ Age : 28 ■ Orientation sexuelle : Bisexuelle. ■ Popularité : 156 Feuille de personnage■ Année d'étude :
 | | Sujet: ▬ Et Dieu créa SALEY. Finish of course. Ven 15 Juil - 18:57 | |
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Nom ▬ Kyoko Amayumi.
Prénom ▬ Saley.
Âge ▬ 15 ans.
Date de naissance ▬ 14 Mai.
Caractère ▬ Et bien...disons qu'elle est à la fois une bad-girl et une perverse.
Orientation sexuelle ▬ ICI
Activité ▬ Etudiante .
Code ▬ Croqué par Lily ♥.
Description physique et psychologique ▬
Affligeante banalité ! Jamais vous ne verrez Saley au naturel car elle déteste se montrer comme ça. Rousse, simple, sans aucune particularité. On ne la voit pas, et la demoiselle n’aime pas ça. Tout chez elle est normal. Sa taille ? 1m72. Une taille plutôt commune pour les européens, plutot grand chez les japonais. Elle n’est pas super grande ou naine. Elle fait juste 1m72. Bon, elle n’aurait sans doute pas aimé être une géante, ou bien trop petite. Aucun des deux n’est bien pratique. Mais sa taille ne la rend pas bien unique. De même que le reste de son corps. Son gabarit, ses formes. Elle est dans la moyenne de poids, ses formes ne sont pas surdéveloppées, juste la moyenne pour une jeune femme de 15 ans. Ses yeux sont tout deux de la même couleur, d’un bleu simple. Enfin, vous le comprenez bien. Rien à voir de ce côté-ci.
Mais reprenons-nous en main, car si Saley n’aime pas se montrer naturelle alors cela veut dire qu’elle ne l’ait jamais. Donc à quoi bon vous décrire ce qu’elle n’est pas ? A rien, nous sommes d’accord. Laissez-moi donc commencer alors. Ses cheveux. Tous autant que nous sommes, n’avons-nous pas tous quelque chose qui nous démarque, qui nous fait remarquer ? Une particularité de naissance, des formes particulières, des tatouages, piercings. Tant de choses peuvent nous démarquer dans la foule. Saley aussi, a cette particularité. Elle est certes naturelle, mais elle est là. Il s’agit de sa chevelure. Un roux pur. Oui, ses cheveux sont clairement roux. Ce n’est bien sûr, rien d’autre qu’une "couleur naturelle", vous l’aurez compris. Pour beaucoup, elle est la fille aux cheveux roux. On la voit, et ce que l’on retient c’est cette couleur de cheveux. C’est comme, pour prendre un exemple, le garçon à lunettes. On sait qu’il porte des lunettes, c’est donc le garçon à lunettes. Inutile d’approfondir.
Un visage d’ange tombé du ciel ? Si seulement c’était le cas. C’est un visage simple que l’on retrouve encadré par les longs cheveux oranges . Si j’ai dit auparavant que son visage était simple, il n’a cependant rien à voir avec celui des japonais. Non, mademoiselle n’a aucune origine asiatique, alors pourquoi aurait-elle les yeux bridés ou je ne sais quoi ? Non, ses yeux sont tout ce qu’il y a de plus caucasien. Grands, bleus. Ils ne sont pas maquillés. Aussi coquette soit cette jeune fille, elle ne met jamais de maquillage. Elle n’y arrive pas et y mettrait sans doute trois heures. De plus, il lui a toujours semblé qu’elle ne ressemblait à rien une fois maquillée. Au moins, on peut lui enlever ça. Mais continuons sur son visage. Vient ensuite son nez, fin, droit. Peut-être juste un peu court. Enfin, ça, ce n’est pas un grand défaut. Son nez n’a rien de bien spécial. C’est juste un nez. Même si elle n’a pas à se plaindre, Saley n’est pas d’une étonnante beauté. Mais je n’ai jamais dit qu’elle était laide. Enfin, je n’ai pas fini. Il me reste à vous parlez de sa petite bouche, aux lèvres simples. Non pas pulpeuses ou trop fines. Leur couleur est légèrement rose, aucun besoin d’artifices. Ses lèvres sont rosées, tout comme ses pommettes. Couleur qui ressort, alliée avec la pâleur de sa peau. Une peau bien douce, bien entretenue. Non pas sans soins spéciaux, je vous avoue bien, m’enfin.
Son visage. Il aurait pu n’être que cette brève description mais je ne pourrais pas clore ce portrait sans vous parler de son regard, de ses expressions usuelles. Car un visage n’est pas définit par juste un ramassis de lignes. Un visage sans expression est mort, et je peux vous assurer que notre petite Saley est loin d’être un cadavre. Ses yeux, qu’expriment-ils ? Et bien, la joie, la bonne humeur, l’intérêt, le rêve, l’émerveillement, le sérieux parfois. La peur si le contexte s’y prête, la détermination, la passion mais cette énumération vous ennuie sans doute. Et dans tout cela, où se trouve le négatif ? Il n’est pas là, pas chez elle. Même la déception à rarement sa place dans ce regard-ci. Sourire sincère aux lèvres, regard scintillant, confiant. Ses expressions n’ont rien de malfaisantes. On douterait facilement qu’elle puisse seulement avoir l’air méchante. Mais on se trompe.Essayez de la rendre triste pour voir, on va bien rigoler. Ou encore pire, énervée. Mais je m’arrêterais là. Vous aurez bien des surprises en lisant sa description.
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« En ce moment, je fais toujours le même rêve. Je nage dans la Seine et tout d’un coup, j’avale un rat. Alors j’étouffe et pis je coule. En bas, y a des huîtres, elles m’attrapent les chevilles. Alors je vomis le rat sur les huîtres, le rat il attaque les huitres, je remonte à la surface, j’prends une péniche sur la tête et là, j’me réveille. »
Moi, si j'étais un animal, je serais un kangourou. Parce que les kangourous, plus personne n'y pense après l'enfance. Parc'que quand t'es un gamin, c'est K pour Kangourou, tu dessines des ponts comme les bonds des Kangourous, tu sautes en l'air comme un Kangourou. Mais quand tu grandis, tu oublie. Tu oublie la force du kangourou. Au pire tu le retrouve sur quelques autocollants, quelques images sur internet. Ou bien t'en entends parler par un pote allé en Australie. Mais honnêtement, tu connais beaucoup de gens qui, dans leur vie quotidienne, parlent de kangourous ? Non, tu n'en connais pas. Le kangourou est un animal oublié. Le kangourou est un animal délaissé. Plus tard, j'apprendrai à parler kangourou, je saluerai vivement mes sujets et je serai leur reine à tous. Et les gens dans la rue se retourneront et ils diront que oh, c'est Saley, la reine des kangourous ! Et ils diront qu'est-ce qu'elle doit être cool, je vais prendre du LSD et me défoncer à l'éther et je serai comme elle !
Et j'aurai conquis le monde, avec un peu de drogue et des kangourous.
Elle n'a pas d'ambitions.
Elle vit, un peu de la même façon que ces singes en élevage, qui sont dans des laboratoires de scientifiques des singes. On la nourrit, on l'éduque, on la fait dormir. Parfois, elle s'échappe pour vendre de la poudre de banane ou des feuilles de laitues, ou bien provoque le mâle dominant parce que c'est un gros naze. Il lui arrive aussi de pousser des cris et d'être poursuivie par ses propres hallucinations, mais là je doute que les singes fassent de même. A moins que vous ne vous y connaissiez en singe, bien évidemment.
Toutefois, ce n'est pas parce qu'elle profite des merveilles illégales de Dame Nature ou de ses liqueurs enchantées que Saley en perd toute rationalité et tout contrôle sur son esprit. La jeune fille n'est certes en état de prononcer six mots à la suite la moitié du temps, mais elle garde tout de même un certain calme et une capacité de raisonner de façon plus ou moins logique. Même bourrée, elle se rappellera que deux et deux font cinq et qu'on appelait César le roi Soleil. Certes, elle n'est pas très studieuse, mais si vous voyiez ce qu'elle fait des stylos après avoir reçu la visite du marchand de poudre, vous n'oseriez pas la faire réviser.
Mais bon, il faut se le dire ; Saley a des mœurs un peu perverses.
Certains diront que c'est parce qu'elle a du sang américain. D'autres, parce que son père était un ivrogne. Elle, vous dira parce que c'est bien drôle. Ben ouais. Genre oh t'as vu la bonasse aux cheveux violets pétants que tout le monde aime tout le monde admire ? Ben moi je suis une voyou, j'vais lui mettre une bonne grosse fessée, pour la faire gémir comme une soumise au lit devant toutes ses bestas. Genre oh t'as vu le petit gars sombre et mystérieux que tout le monde aime tout le monde admire ? Ben moi je suis une voyou, j'vais lui faire sucer mon doigt, puis lui faire une moustache avec sa bave, pour lui mettre la honte devant toutes ses fangirls. Mais non. Ce ne sont que des fantasmes. Elle ne le fera jamais.
Oh, ses jeux pervers ne vont pas plus loin que le tripotage, rassurez-vous. Surtout qu'avec sa force de yaourt râpé, elle ne saurait même pas ouvrir un pot de confiture. Parce que oui, elle fait sa racaille violente déchaînée et vous tripote quand vous ne faites pas attention, mais elle n'en reste pas moins inoffensive. Enfin... Disons qu'elle est inoffensive à la manière d'un petit chien stupide - je sais, c'est un pléonasme. Genre elle aboie elle aboie, elle saute sur le côté, hop galipette arrière, elle aboie, elle grogne, vous faites un pas en avant, elle s'en va en courant.
Saley aime l'alcool. Elle aime se droguer. Elle aime fumer. Ce n'est pas une question de dépendance ou d'amour réel de ces poisons humains, mais... Disons plutôt qu'elle aime ressentir de nouvelles sensations. Voir le monde sous un autre jour. Alors certes, elle a passé son enfance a essayé de manger de la mayonnaise avec du miel, à alterner masques de ski et lunettes de vue, à lécher le dos d'un chat empaillé, à se jeter dans les ronces habillée d'un bikini de papier bulle ; mais il y eut un moment à partir duquel elle comprit que ça ne serait pas suffisant. Que quelque part, au fond d'une ruelle mal famée, un monsieur lui offrirait de la poudre de rêve. Que quelque part, dans un sous-sol puant l'urine, un monsieur lui offrirait des herbes du paradis. Que quelque part dans ce monde, elle réussirait toujours à vivre de nouvelles choses. Certains disent que si elle a tendance à raconter un peu n'importe quoi et à marcher comme un déguisement sans personne dedans, c'est à cause de la drogue. Mais pour le savoir, il faudrait réussir à la garder clean et sobre assez longtemps pour en déduire son comportement naturel... Hahaha.
Elle a toujours le chic pour trouver les gens qui ont ce qui l'intéresse. C'est pas une question de chance ni même d'intelligence, mais elle a fréquenté beaucoup de Corrompus dans sa vie et saurait reconnaître un drogué sans même aller lui parler, simplement en se basant sur leurs tics et manies. Par exemple, quelqu'un corrompu par l'héroïne aura tendance à se gratter le bras, à le frotter, à souvent essayer de le réchauffer. Bon, après, ça ne marche pas toujours. Mais même sans ça, il reste un truc efficace ; le bluff. Il suffit qu'elle salue, qu'elle dise qu'elle a entendu dire que, qu'elle ne finisse pas sa phrase, qu'elle fasse un petit sourire et tire la langue.
Mais quel intérêt aurait-elle à débusquer des drogués de leur tanière de corruption ? C'est pour les affaires, très cher. Se préservant plus ou moins de la dépendance, il n'est pas rare que Saley décide de vendre un peu, d'acheter, de revendre, de donner pour vendre après, ou bien d'attirer le poisson pour vendre plus cher, etc.
Désintéressée par l'argent, elle a sans le vouloir amassé une petite fortune, qu'elle conserve dans une peluche qui est dans... Heu... C'est quoi tous ces regards lubriques ?... De toute façon, vu qu'elle ne voit aucun intérêt dans les biens monétaires, il suffit de lui demander pour qu'elle vous donne tout l'argent que vous voulez, même si elle ne vous aime pas. Du moment qu'elle est à jour dans ses comics et a de quoi se bourrer la figure jusqu'à minuit, le reste, elle s'en fout.
C'est mignon, hein ? Un dealer généreux.
Saley n'aime pas les problèmes à foison. Elle aime quand tout se passe bien, que personne ne la dérange et qu'elle ne dérange personne. Les longs silences embarrassants et regards vides en deviennent une marchandise qu'elle distribue à foison. Hey, ça te dit une partie de Monopoly ? Long silence embarrassant. Euh, tu peux éviter de baver sur mon épaule en plein contrôle, s'il te plaît ? Regard vide. Enfoirée, tu as fait tomber mon amoureux dans les escaliers ! Long silence embarassant. Et caetera.
La vie serait sûrement un long fleuve tranquille si tout se passait bien, que personne ne la dérangeait et qu'elle ne dérangeait personne. Mais jamais tout ne se passe bien. Jamais personne ne la dérange. Ses critères de tranquillité - personne n'a le droit de faire le moindre bruit ni même le moindre mouvement pouvant perturber ses activités - sont bien trop exigeants. Jamais elle ne dérange personne. Les albinos, même partiels - les lentilles rouges c'est pour la déconne -, dérangent toujours le paysage. Comme le lui a crié une petite fille à l'école primaire, ses cheveux trop roux de petite pouffe reflètent le soleil et aveuglent les innocents. Comme le lui a crié une petite fille à l'école primaire, à cause de toi Saley, mon amoureux a trébuché sur le garçon qu'il tapait et s'est cassé le nez !
Mais Saley n'en a rien à faire.
Car Saley, depuis son enfance même, n'accorde qu'une attention limitée à son prochain. Oui, elle lui accorde tout de même de l'attention. On ne sait jamais. Peut-être connaîtra-t-elle avec lui des choses qu'elle n'a jamais connu auparavant ?
Plus que de la haine de son prochain, c'est surtout de l'indifférence, une distraction. Elle est distraite. Trop occupée à observer la chauve-souris violer l'oreille de la fille d'à côté pour accorder la moindre attention à un être humain.
Certes, elle serait sûrement très sociable si elle le voulait vraiment. Mais elle est plutôt du genre honnête, et n'a donc aucun intérêt social à se faire des amis pour manipuler ou quoique ce soit. Vu qu'elle préfère qu'on la laisse tranquille, les amis c'est pas trop ça.
Mais dans cette école de fous adorables et rieurs, c'est dur d'être antisocial...
Alors elle se fait passer pour méchante.
Elle donne des coups de pied dans les premières années, pousse les profs dans les escaliers, éclate de rire quand quelqu'un marche sur ses lacets et tombe par terre, renverse son assiette quand elle n'aime pas ce qu'elle mange, tire la langue aux languophobes, insulte tout ce qui passe et qui la regarde. Elle a même fini par s'autoproclamer championne nationale d'insulte en « ta mère ». D'ailleurs, si un jour vous la mettez en face d'un ordinateur pourvu d'un clavier et de l'ADSL, vous pourrez constater que c'est un véritable troll, une pourriture pour l'Internet.
Mais un exemple sera sûrement plus probant.
- Citation :
- * SALEY has joined #helpchan
SALEY : KIKOO TT LE MOND LOL
Cem : Oh purée, un bot...
SALEY : genr vasi kestuparle lol
Pat : Un bot kikoo, attention !
SALEY : nn mai c bon déconnait pas chui une bel goss musklt niktamere koi
SALEY : *musclt
SALEY : *muscl2
SALEY : *lusclé
SALEY : ouai enfin chui tro bel koi
Batman : ...
Cem : ...
* SALEY was kicked by Batman (Inutile de rajouter quoique ce soit sur ton cas...)
...Quoiqu'il en soit.
Saley, à part fumer-sniffer-se piquer-boire et terroriser les innocentes têtes brunes de l'École, passe beaucoup de temps le nez dans ses bandes dessinées. Étant à moitié bilingue - elle comprend un mot en Français sur cinq -, elle a même la vanité de disposer quelques bandes dessinées françaises dans sa bibliothèque. Mais un observateur humain peinerait à retrouver les Schtroumpfs au milieu de Batman, Spiderman, Captain America, Green Lantern, Hulk, Aquaman, et tous leurs merveilleux petits copains. Si on regarde un peu plus bas dans ladite bibliothèque, on retrouvera aussi l'intégrale en cassettes des Tortues Ninjas, quelques films cultes, un coffret collector du Seigneur des Anneaux, l'intégrale de Star Wars et quelques films d'horreur.
Certes, ça fait un peu culture geek - et encore, je n'ai pas parlé de sa collection de gameboys. Mais c'est un moyen intéressant de passer son temps tranquillement.
Seule.
Dans le calme.
Tu sais, j'aime pas les chats. Parce que tout le monde aime les chats. Y a même des vieilles folles qui vont jusqu'à collectionner les photos de chats, ou d'autres qui essaient d'en avoir autant que leur maison peut en accueillir. Puis les chats, ça a certes l'air mignon comme ça, mais il suffit de tirer une fois sur un joint pour voir leur vraie nature. Les chats, c'est des petits cons aux dents tranchantes, aux griffes haineuses, aux yeux luisants de rage. Ouais, ils dorment ils mangent ils font des câlins. Mon cul. N'importe quel être vivant mourrait d'ennui, s'il vivait comme ça. Moi j'te dis, ils conspirent contre nous.
Ils réfléchissent.
Ils veulent nous avoir.
Ils nous auront.
Et moi, SALEY KYOKO AMAYUMI, ne les laisserai pas faire.
Histoire du personnage ▬
- M'approche pas. Me touche pas. J'ai déjà dit que toi et moi C'ÉTAIT FINI. Fais gaffe. J'ai le nez tartiné à la coke, les poumons vaporisés de marijuana ! Nan, T'AS PAS LE DROIT DE ME TOUCHER, T'AS PAS MIS TA TENUE POUR LE BOWLING. Ben oui, c'est pour ça qu'tu m'as toujours prise, non ? Une boule à trois trous ? Ben moi, mes trois trous, j'fourre ta mère et tes trois bras dedans ! HAHAHA ! Prends ça, sale trisomique pestiféré !
- Saley. Tu veux bien arrêter d'embêter ta lampe de chevet Batman ?
- TU M'AS BRISÉ LE COEUR, JE NE TE LE PARDONNERAI JAMAIS !
- ...Voilà. Tu as défenestré ta propre veilleuse. Tu ne pourras plus aller faire pipi la nuit et tu vas me faire chier avec les monstres en-dessous de ton lit. Fière de toi ?
- J'ai rétabli l'ordre dans Gotham City HOHOHOHOHO
Je souris. Voir Saley en plein rêve éveillée, ça me fait toujours sourire. Certes, la plupart des gens diraient que non la drogue ce n'est pas bien, qu'il ne faut pas en prendre, que c'est mauvais pour la santé, qu'elle se détruit. Surtout les gens comme moi, considérés comme studieux et irréprochables par leur entourage. Mais elle m'a raconté. Elle m'a raconté qu'elle essayait d'atteindre un autre monde, qu'elle voulait revoir la Fille Sans Nom, qu'elle n'y arriverait que comme ça.
Oui, je sais. Moi aussi ça m'a surprise qu'elle se confie à moi de la sorte alors qu'elle est aussi hostile en temps normal. Mais elle était ivre, donc bon, de toute façon, ça ne compte pas... Oui, c'est vrai qu'elle est très souvent ivre, mais même. Je suppose que c'est plus une marque de désespoir que de confiance envers moi. Ne faites pas ce sourire là, idiot. Elle n'a aucun sentiment au-delà de l'amitié pour moi. Et... Je... Je n'en ai pas non plus, d'ailleurs...
Non...Ça suffit !
Puisque je vous dis que je n'en ai pas !...
C'était l'an dernier.
- Eh... Ophélie... Tu veux savoir un truc ? HIPS
- Saley... Tu es encore ivre...
- Tu veux savoir pourquoi je HIPS me drogue ?
- Arrête de parler, tes hoquets sont dégoûtants. J'ai l'impression que tu vas me vomir dessus à chaque fois.
- Oh ça va, hein. HIPS C'était par une belle nuit d'été. Tu sais, c'était avant que je rejoigne mon père en Amérique, quand j'étais en France. Avec ma HIPS maman. Ma maman qui m'a élevée. Elle était très belle, ma maman. Elle avait de longs cheveux bruns comme la neige, des yeux rouges comme des amaryllis en fleur. Sa peau était très pâle. Oh... Elle était vraiment très belle, ma maman. HIPS
- T'as pourri toi-même ton propre passage poésie.
- Oui, j'avais remarqué, merci. Bon, attends, je vais boire un dernier verre en retenant ma respiration. Comme ça je pourrais te raconter bien comme il faut.
- Dis surtout que t'as envie de te bourrer encore plus.
- Ouais donc voilà. Tu vois, ma maman, pour moi, c'était la plus belle personne que j'aie jamais vu. Même pas les mannequins, les actrices ou toutes les autres belles femmes auraient pu frôler sa magnificence dans mes petits yeux d'enfants. Elle ne parlait jamais pour ne rien dire, et trouvait toujours les mots justes. Elle restait toujours dans l'ombre, mais était tellement éblouissante que cela ne portait pas atteinte à sa beauté. Par contre, elle ne me regardait jamais dans les yeux. Je crois qu'elle était gênée que j'aie pas les mêmes cheveux qu'elle, que cela l'énervait un peu. Mais elle ne me l'a jamais dit. Quand elle me parlait, elle m'appelait « Fille de Kyoko Amayumi ». C'est le nom de famille de mon père, je crois. Je sais plus. Le whisky ça me fait oublier de ces trucs, j'te jure... D'ailleurs, quand elle me parlait, c'était quasiment toujours pour me dire de sortir, qu'elle avait du travail. Je ne sais pas quel genre de travail elle faisait mais il n'était pas rare que je me cache sous mon oreiller pour essayer de ne plus entendre les cris de femme et d'homme que ça donnait.
- Tu... Tu ne vas pas me dire que tu ne sais toujours pas...? Aquinze ans ?
- Ben non, pourquoi ?
Après que je lui aie longuement expliqué, elle continua de raconter son histoire, les yeux écarquillés. Je crois que si elle faisait cette tête, c'est parce qu'elle remettait en question tout ce qu'elle pensait de sa mère jusqu'à présent. Mais au bout de... deux minutes et une poussière de secondes, je crois, elle a retrouvé ce sourire béat qu'elle arborait en parlant de sa chère mère. Je suppose qu'elle venait d'oublier ce que je lui avais dit. Comme d'habitude.
- Et donc... Là... Heu... J'avais douze ans. Et on a reçu une lettre d'un... Un pensionnat là, qui s'appelait comme la Belle au Bois dormant... Ouais, heu, Aurore j'crois. Chais plus. Ça disait bonjour madame monsieur votre fille ait inviter à s'inscrire à Dedoku et elle doit aller chez nous sinon elle va faire péter le monde entier. Un truc du genre. Enfin je crois que c'est ce que ma mère a compris parce que le jour même elle a fait ma valise, m'a acheté un ticket de train et m'a mise à la porte. Genre, limite on aurait dit que j'étais une fan de Twilight pestiférée atteinte de la grippe aviaire. Bon, du coup, j'avais plus trop le choix, alors j'y suis allée, à cette école de misère. Ils m'ont dit que j'arrivais trop tôt. Puis j'ai dit que c'était pas ma faute et qu'ils avaient qu'à pas prédire l'apocalypse à ma maman. Ils ont pas répondu et je suis partie m'installer. J'étais dans une chambre, en solo avec la Fille Sans Nom. Elle avait un nom à l'époque, mais elle m'a dit qu'elle le perdrait si on était séparées. Donc ben là elle l'a perdu. Le truc c'est qu'elle m'a pas dit comment l'appeler. Donc elle s'appelle la Fille Sans Nom. J'crois qu'elle m'aimait bien. Au bout de quelques semaines de cohabitation, dès que je parlais avec quelqu'un d'autre, elle s'incrustait dans la conversation et se débrouillait pour que le quelqu'un d'autre s'en aille. Quand j'étais fatiguée et énervée, elle se débrouillait pour que personne d'autre qu'elle me console. J'crois même que je l'ai vu cracher sur quelqu'un qui essayait une fois. Elle me faisait des bisous, ce genre de truc. C'était pas trop mal. Ouais enfin j'y comprenais rien et je savais pas vraiment ce qu'elle voulait, mais, heu... J'étais pure et innocente quoi. Puis j'trouvais ça mignon, ses câlins et ses bisous. Un jour, elle m'a dit qu'elle était très malade. Qu'elle allait bientôt mourir. Et que j'étais l'amour de sa vie. Tu sais, genre, trois révélations universelles d'un coup, sans aucune préparation mentale. Donc sur le coup mon cerveau il était mort quoi. Après elle a dit qu'elle allait me faire l'amour et qu'elle était désolée, mais limite j'ai pas écouté en fait. Genre, comment ça elle allait bientôt mourir ? On était jeunes, on était faites pour vivre ! On peut pas mourir à 14 ans ! Non, on peut pas. On peut pas. Un adulte m'a expliqué plus tard qu'en fait on pouvait mourir à tout âge, que la vie c'était un survival game genre Left4Dead ou Half-Life, et que c'était trop tard car ma petite copine elle était déjà contaminée par les zombies.
Et sur le coup je me suis dit mais OH MON DIEU.
Comment ça, ma petite copine ?! Genre c'était ma petite copine là ? Genre, comme dans les films, avec le petit copain et la petite copine ? Genre on sortait ensemble ?
J'étais tétanisée. Je savais que Saley était un peu stupide, un peu dans son monde, un peu ignorante. Mais à 14 ans, elle ne savait toujours pas que faire l'amour, se faire protéger, se laisser embrasser par quelqu'un équivalait à adopter la position sociale de petite amie ?
- Je m'en étais trop pas rendue compte, quoi.
Il faut croire que non.
- Du coup après j'étais toute gênée avec elle, et je savais plus quoi lui dire. Et elle l'a vu. Alors elle m'a plus fait de câlins ni de bisous, et nos conversations se sont limitées à ces banalités que toutes les adolescentes échangent entre elles. Ça m'a rendue triste, un peu. Parce que je crois que finalement, je l'aimais un peu aussi. Mais juste un peu, hein. Puis un jour, une année plus tard à peu près, elle se réveillait pas. Genre, ma colocataire de chambre se réveillait pas. GENRE AU SECOURS ELLE SE RÉVEILLAIT PAS BORDEL. Alors j'ai paniqué, je lui ai fait du bouche-à-bouche, je lui ai mis des gifles, j'ai mis du Pierre Péret à fond sur la chaîne hi-fi, j'ai allumé la télé et mis une émission de cuisine, je lui ai renversé un seau d'eau sur la tête... J'ai essayé tous les pires trucs pour réveiller quelqu'un, mais elle se réveillait pas. Alors j'ai commencé à hurler dans tout le lycée, à taper tout ce qui bougeait - je crois que ce jour là, je me suis en fait plus tapée moi-même qu'autre chose. D'ailleurs c'est à cause de ce moment de violence qu'ils m'ont jetée dehors, ces enfoirés ! {J'appris plus tard qu'en fait, elle prenait un malin plaisir à racketter voire frapper les premières années depuis son premier jour là-bas et que c'était là la véritable raison de son renvoi. Je me demande comment elle a pu faire, avec ses muscles en fromage blanc.} Puis après on l'a emmenée à l'hôpital. Et là t'as un médecin il est venu et il m'a dit que malheureusement à cause d'une insuffisance hépato-cellulaire avancée qui a mal tourné, elle était sujette à une encéphalopathie hépatique, ce qui l'avait menée à un coma. Et après, il m'a regardée comme si j'avais compris. Puis il est parti. Tous fous, ces docteurs. QUAND SOUDAIN NIKTAMER il m'avait fait trop peur ce con, t'as un infirmier qui arrive et qui tend un papier et il dit que c'est pour moi oh my fucking god mademoiselle Kyoko. Genre il hurlait comme un fou, j'ai cru qu'il allait me cracher ses glaires à la figure, sur le moment. Alors j'ai pris le papier. C'était un mot de la Fille Sans Nom. Ça disait que je devais oublier son nom maintenant, qu'il n'aurait plus d'importance. Qu'elle était heureuse de m'avoir aimée, même si j'étais bête comme mes pieds et encore plus niaise qu'une enfant de bas-âge. Que maintenant, elle me laissait pour le monde des rêves.
Le monde des rêves.
Elle est partie.
Elle est partie pour le monde des rêves.
Ophélie, elle est partie.
Elle est partie !
- Saley..
- M'appelle pas comme ça, je suis pas une tisane, merde ! Elle est partie ! J'ai même pas pu m'excuser de ma stupidité, elle s'est enfuie au monde des rêves ! Elle m'a laissée... Elle est partie...
Après ce long récit de sa vie, Saley s'était mise à pleurer. Elle pleurait tellement fort et était tellement inconsolable qu'on a dû sortir et rentrer dans notre chambre, pour ne pas déranger les cliens du bar. Vous voyez, je vous l'ai dit qu'elle n'avait aucun sentiment pour moi. C'est la Fille Sans Nom, qu'elle aime. Pas moi. Et puis... Ce qui lui est arrivé est vraiment horrible, vraiment trop triste... C'est pour ça qu'il faut la laisser se droguer, qu'il faut la laisser espérer ! Sinon... Sinon... Oh non, je pleure aussi. C'est bon. Ça va. Ce n'est rien. Ça va, je vous dis !
Voilà, c'est passé.
Bon, voilà, j'arrive. J'ai un peu mal aux fesses.Les sièges sont en béton. Donc apparemment, je vais au lycée Tsubasa. Heu. Ouais. Bien. On dirait le nom d'une marque de petites cuillères. En tout cas, je vais prendre une bonne résolution ; ici, je m'attacherai pas à ma ou mes colocataires de chambres. Hors de question. Non parce que ça suffit, là. Une fois ça va, deux fois ça va, mais trois fois ça va plus. Tant pis si je dois faire la racaille des bois, y a pas moyen, j'en ai marre, quoi.
Bon.
C'est quand qu'on arrive, à l'école Petite Cuillère ?
J'ai faim.
Et l'éther ne fait plus effet sur ma pauvre personne.
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Dernière édition par Saley K. Amayumi le Sam 16 Juil - 14:49, édité 11 fois |
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